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M. René-Paul Savary interroge M. le ministre de la santé et de la prévention sur le déclin de la greffe d'organes et en particulier de la greffe rénale observé en France depuis 2017, qui s'inscrit en contraste avec les performances observées chez nos voisins.
À titre d'exemple, en Espagne, 48,9 donneurs décédés par million d'habitants ont été prélevés en 2019 contre 27,9 en France.
Alors que le plan greffe 2017-2021 avait fixé comme objectif 4 950 greffes rénales pour 2021, le chiffre atteint plafonne à 3 800 transplantations réalisées en 2017. Cet échec notable se dessinait bien avant la pandémie de la covid-19, qui l'a encore amplifié et qui a eu des effets dévastateurs sur l'activité.
Sur le plan sanitaire, rappelons que la transplantation rénale est le meilleur traitement pour les patients dont les reins ne fonctionnent plus, tant pour l'amélioration de leur qualité de vie que pour une meilleure espérance de vie.
C'est également l'une des rares stratégies de soins dont les coûts peuvent être qualifiés d'efficaces, réalisant des économies considérables par rapport aux coûts de la dialyse.
Les travaux de l'association des patients atteints de maladies rénales (Renaloo) ont démontré que ces économies s'élèveraient à environ 200 millions d'euros sur 5 ans si la France s'inspirait du modèle catalan.
Ainsi, il demande au Gouvernement quels objectifs et quels moyens sont prévus pour le prochain plan greffe et si celui-ci a pour ambition d'être un plan de rupture susceptible de redonner de l'espoir aux plus de 16.000 de patients en attente de transplantation.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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