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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur les tragiques conséquences du conflit au Yémen.
Le fonds des nations unies pour l'enfance (Unicef) a indiqué, le 12 mars 2022, que 47 enfants ont été tués ou mutilés en janvier et février dans la guerre qui dévaste le Yémen. L'agence onusienne estime que, depuis le début du conflit, en 2014, plus de 10 200 enfants ont été tués ou blessés, sachant que le bilan réel est probablement beaucoup plus élevé.
Selon l'organisation des nations unies (ONU), la guerre a fait 377 000 morts, dont une grande majorité en raison des conséquences indirectes des combats, comme le manque d'eau potable, la famine et les maladies. Pays le plus pauvre de la péninsule arabique, le Yémen a vu reculer encore son niveau de développement. Quelque 80 % de ses près de 30 millions d'habitants dépendent de l'aide humanitaire. Le programme des nations unies pour le développement (PNUD) dresse cet atroce constat : en 2021, un enfant yéménite de moins de 5 ans mourait toutes les neuf minutes en raison du conflit. De surcroît, la crise mondiale du blé fait flamber son prix, tandis que le Yémen subit de plein fouet une sécheresse inhabituelle et une désertification accrue.
Si la trêve entrée en vigueur le 2 avril 2022, puis reconduite le 2 juin suivant, a permis de réduire le nombre de victimes civiles, la situation humanitaire continue de se détériorer.
En conséquence, il lui demande quel rôle peut jouer la France afin d'aider à trouver une solution pacifique durable à un conflit qui a abouti à ce que l'ONU considère comme la pire et la plus grande catastrophe humanitaire au monde.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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