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M. Hervé Gillé attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur l'avenir de la profession infirmière et les évolutions de ce métier.
Le fracture entre les professionnels de santé et leur secteur ne cesse de croitre. D'après une enquête menée par les organisations représentatives, quatre infirmiers sur dix envisagent de quitter leur métier depuis la crise du covid.
Ce constat alarmant met en lumière la souffrance d'une profession depuis des décennies. La dévalorisation de la profession et le faible salaire des infirmiers ne sont pas les seules entraves à cet emploi. Le Ségur de la santé a amélioré les salaires, mais ne résout pas la crise profonde. En effet, il s'ajoute à la précarité de cet emploi des règles encadrant la profession qui complexifient le travail des infirmiers et font perdre le sens profond de ce métier : le soin.
Les incohérences dans le parcours d'infirmier commencent dès la formation. Les infirmiers effectuent 4 200 heures d'apprentissage sur une durée de trois ans pour obtenir un diplôme d'État grade licence. À titre de comparaison, les étudiants qui poursuivent une formation bac +5 effectuent entre 3 000 et 5 000 heures de cours, mais avec un diplôme master à la clé.
Autre incohérence à relever, cette fois dans la pratique : les infirmiers ne peuvent pas prescrire ou donner de médicaments et ce même s'ils sont en vente libre à la pharmacie.
Les infirmiers souhaitent voir leurs compétences élargies, notamment dans l'éducation et la prévention thérapeutique. En effet, une étude montre que 97 % d'entre eux aimeraient y avoir un rôle renforcé.
Les infirmiers sont épuisés par la crise sanitaire qu'ils continuent de vivre, ils ne se sentent pas assez préparés pour en vivre d'autres, cumulant à cet état de crise un désaveu global de leur profession.
Pour répondre à ces attentes fortes et aux grands enjeux sanitaires de demain, des acteurs de terrain mènent des réflexions collectives et prospectives. Il s'agit de repositionner à sa juste place une profession essentielle dans le système de santé.
Ainsi, il lui demande ce qu'il envisage pour accompagner ces professionnels dans l'évolution de leur profession et quelles mesures il propose pour compléter le Ségur et valoriser leur formation et améliorer leurs conditions de travail.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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