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M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur l'objectif, porté par les Nations unies, d'éradiquer le sida en 2030.
Dans son rapport annuel publié fin juillet et intitulé « Danger », l'Onusida souligne à nouveau que le covid-19 a perturbé la prévention et l'accès aux traitements, tandis que la guerre en Ukraine et la crise économique a entraîné une baisse des moyens.
Ces deux dernières années ont eu un impact dévastateur sur les personnes infectées par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), et ont fait reculer la réponse du monde face à la pandémie de sida : suspension de projets de recherche et d'actions de prévention, retards de dépistage ou d'entrée dans les soins, interruptions de traitement dans certains cas, ou encore plus grande fragilité psychologique et socio-économique des personnes contaminées par le VIH ou très exposées à ce risque et augmentation de certaines pratiques à risque…
Les populations les plus fragiles sont évidemment les plus touchées. Environ 1,5 million de nouvelles infections au VIH ont été déplorées en 2021, soit plus de 4 000 personnes par jour. Et 650 000 personnes sont mortes du sida l'année dernière, soit un décès par minute.
Le rapport pointe également que l'écart d'accès aux traitements entre les enfants et les adultes se creuse, au lieu de se résorber. En 2021, alors que 70 % des adultes vivant avec le VIH recevaient un traitement antirétroviral, ce n'était le cas que de 41 % des enfants
Face à une maladie combattue depuis maintenant plus de quarante ans, la motivation faiblit, notamment lorsqu'on ajoute d'autres épidémies comme le covid-19 et maintenant la variole du singe… Aussi, considérant que les crises sanitaires actuelles ne doivent pas faire oublier les luttes menées contre les autres maladies, il lui demande d'œuvrer en faveur de l'objectif mondial de mettre fin au sida d'ici à 2030.
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