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M. Stéphane Ravier attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur et des outre-mer sur la réforme de la police judiciaire.
Il rappelle que la réputation de la police judiciaire (PJ) s'est fondée sur son indépendance, son professionnalisme et sa discrétion proverbiale au sein des forces de l'ordre. Il souhaite, en outre, lui partager le sentiment de professionnels rencontrés dans les Bouches-du-Rhône qui redoutent une perte d'indépendance si demain la PJ était placée sous l'autorité d'un directeur départemental de la police nationale unique. Pire, magistrats, magistrats instructeurs, syndicalistes policiers et de la justice craignent une perte d'efficacité dans l'investigation au long cours en supprimant des effectifs affectés à ces missions. L'expérience a déjà été menée dans plusieurs départements métropolitains et d'Outre-mer, sans faire l'unanimité des préfets concernés.
Il lui rappelle que le Premier ministre a récemment annoncé le recrutement de plusieurs milliers de policiers et gendarmes, répondant ainsi à l'objectif affiché de remettre des personnels sur le terrain. Dès lors, il souhaite savoir si une sanctuarisation des missions de la PJ est envisageable puisque les nouveaux recrutements rendent moins indispensable leur présence supplémentaire sur le terrain.
Enfin, il souligne que de longues enquêtes sont les seules efficaces pour démanteler les cartels et les réseaux de trafiquants, pour qui les Bouches-du-Rhône sont un des terrains opérationnels favoris.
Il aimerait connaître ses solutions concernant les deux principales critiques émises à l'encontre de cette réforme : la perte d'indépendance de la police judiciaire et le manque de fonctionnaires affectés à l'investigation.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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