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M. Daniel Laurent attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur les préoccupations des producteurs de légumes face à la hausse des charges (énergie, engrais, emballages, main-d'œuvre…). Le coût de l'énergie a connu une augmentation de + 600 % en un an pour le gaz naturel, et + 300 % pour l'électricité rien que sur le début de l'année 2022. Le coût de l'emballage est également un sujet de préoccupation. Les caisses en carton devraient augmenter de 30 à 40 %, alors qu'une pénurie de matériau se profile dans les prochains mois. Il faut aussi tenir compte des contraintes liées à la loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire (dite loi AGEC). Enfin, sur les 12 derniers mois, les engrais ont connu une augmentation de 100 % et les plastiques agricoles de 35%. À la hausse du coût des matières premières, s'ajoute l'impact du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) (+ 3,1 % depuis janvier 2020), la production légumière étant fortement utilisatrice de main-d'œuvre. Ainsi, l'ensemble de ces hausses entraîne, selon les produits, une augmentation de 15 à 30 % des coûts de production. Le secteur estime être seul à devoir assumer ces hausses, alors que la distribution refuse de prendre en compte ces dernières dans le prix payé aux producteurs. Les producteurs de légumes frais sont des acteurs forts du dynamisme des territoires, le potentiel d'emploi est de 200 000 emplois, comprenant une majorité de travailleurs saisonniers mais également des salariés permanents. En conséquence, il lui demande quelles mesures il compte mettre en œuvre pour accompagner la filière et pour atteindre l'objectif de reconquête alimentaire maintes fois évoqué.
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