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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur la demande sans cesse croissante de sable.
Présent dans les infrastructures, les ponts, les routes, les immeubles, le verre ou même les ordinateurs et les cosmétiques, le sable est la matière première la plus utilisée après l'eau. À titre d'exemple, il faut 200 tonnes de granulat pour construire une maison et 30 000 tonnes pour un kilomètre de route.
La demande mondiale a triplé au cours des deux dernières décennies, pour atteindre 40 à 50 milliards de tonnes par an. À ce rythme, d'ici 2100, la quasi-totalité des plages pourrait avoir disparu.
Or, dans un rapport publié en avril 2022 (Sand and Sustainability: 10 strategic recommendations to avert a crisis — Sable et développement durable : 10 recommandations stratégiques pour éviter une crise), le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) appelle à considérer le sable comme une ressource stratégique dont il est urgent de repenser l'extraction et l'utilisation dans le sens d'une économie circulaire.
Car cette ressource n'est pas illimitée et son extraction comporte des conséquences désastreuses pour l'environnement. Même si 90 % des granulats proviennent des carrières, les 10 % prélevés dans le lit et les rivages des fleuves et sur les côtes suffisent à entraîner soit des inondations plus fréquentes ou plus intenses, soit des sécheresses, et à générer des pollutions, dérégler des écosystèmes, détruire des espaces sous-marins…
C'est pourquoi il lui demande si, parmi les mesures envisageables, il ne serait pas judicieux de favoriser le recyclage des bétons provenant de constructions démolies, pratique encore trop peu développée en France.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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