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Hervé Maurey
Question écrite N° 3117 au Ministère de la transition


Contrôle des installations classées pour la protection de l'environnement

Question soumise le 6 octobre 2022

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M. Hervé Maurey attire l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur le contrôle des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).

La commission d'enquête chargée d'évaluer l'intervention des services de l'État dans la gestion des conséquences environnementales, sanitaires et économiques de l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen que l'auteur de la question a présidée a souligné le manque d'inspecteurs ICPE pour assurer le contrôle des 500 000 installations et notamment des 1 300 sites « Seveso » et prévenir de futurs accidents.

Le Gouvernement s'était engagé à augmenter de 50 le nombre de ces inspecteurs dès 2021, chiffre qui paraissait déjà insuffisant pour atteindre l'objectif qu'il s'était fixé d'augmentation de 50 % du nombre des contrôles d'ici à 2022.

Cet engagement a été traduit par le vote des crédits nécessaires - non dès 2021 comme l'avait indiqué le Gouvernement, mais sur deux années - censés permettre le recrutement de 30 nouveaux inspecteurs en 2021 et 20 en 2022.

Malgré ces crédits, la presse révèle que non seulement ces recrutements n'ont pas été effectués mais que le nombre d'inspecteurs a diminué. Ainsi, le nombre d'agents est passé de 1 590 en 2019 à 1 529 en 2021. L'objectif de 25 000 inspections en 2022 semble également inatteignable, avec seulement 14 959 réalisées depuis le début de l'année.

En outre, l'objectif quantitatif d'inspections à réaliser, dans un contexte d'effectifs encore plus limités, semble conduire à la diminution de leur qualité. Alors que ces opérations pouvaient auparavant s'étaler sur plusieurs jours sur un site Seveso, les inspecteurs ne restent désormais que quelques heures dans l'établissement lors d'un contrôle. Or, dans le même temps, les normes sont plus contraignantes et plus complexes depuis l'accident de Lubrizol.

Ces éléments interrogent sur la capacité de ces contrôles à réellement prévenir de nouveaux accidents.

Enfin, cette dégradation des conditions de travail tendrait à démotiver les agents chargés de cette mission avec comme risque des départs aggravant le manque d'effectif déjà observé.

Aussi, il souhaiterait connaître les mesures qu'il compte mettre en œuvre afin de remédier à cette situation très préoccupante et permettre, réellement, un niveau de contrôle, quantitatif et qualitatif, suffisant pour prévenir de nouveaux accidents.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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