par email |
M. Pierre-Jean Verzelen attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la procédure d'intégration des instituts de formation en soins infirmiers (IFSI).
L'IFSI, placé sous la tutelle des ministères de la santé et de l'enseignement supérieur, est un passage obligatoire pour tous les étudiants en soins infirmiers. Il s'agit d'établissements formant les futurs infirmiers et infirmières pendant trois ans. Chaque année, environ 90 000 étudiants s'inscrivent au sein des IFSI.
Pour s'inscrire dans un IFSI, il faut passer par la plateforme Parcoursup. Les IFSI étant regroupés entre eux, c'est le regroupement qui compte lorsqu'un lycéen indique son vœu. Par ailleurs, ce dernier ne peut formuler plus de cinq vœux en faveur de regroupements d'IFSI.
Si les candidatures pour intégrer des IFSI étaient en augmentation en 2021, le directeur général de l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) dressait en juin 2022 un bilan inquiétant du manque de personnel dans les hôpitaux publics. Selon le syndicat national des professionnels infirmiers, 1 400 postes étaient vacants. Souffrant du manque d'attractivité du métier, les infirmiers et infirmières désertent leurs postes.
Pourtant, malgré cette pénurie avérée et alarmante du manque d'infirmiers et d'infirmières, des freins administratifs bloquent les admissions de futurs étudiants désirant s'inscrire dans un IFSI.
S'il est logique de respecter une procédure d'admission au sein des IFSI, il paraît également, au regard des effectifs actuels de la profession, légitime de conserver une certaine souplesse en la matière.
Ainsi, une candidate s'est vue refuser son inscription dans un IFSI parce qu'elle avait omis d'inscrire le regroupement auquel il était rattaché dans ses vœux sur Parcoursup, bien que l'IFSI en question dispose toujours de places vacantes pour admettre des futurs étudiants.
À l'heure où les hôpitaux mettent en place des job dating ou des afterwork pour attirer les infirmiers, il semble primordial d'encourager les candidatures en IFSI et de ne pas les entraver, qui plus est, pour des motifs d'ordre administratif.
Aussi, la Première ministre ayant indiqué que le manque de personnels soignants était l'une des urgences de l'exécutif, il souhaite connaître les mesures correctives envisagées par le Gouvernement afin de ne faire obstacle à aucune candidature sérieuse visant à intégrer un IFSI.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.