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Mme Laurence Harribey attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur les moyens insuffisants alloués à l'établissement français du sang (EFS) pour recruter et rétribuer convenablement les personnels.
Les laboratoires voient leur fonctionnement grevé par des vacances de postes, engendrant parfois la sous-traitance d'analyses afin d'assurer le plan de continuité d'activité. Les personnels travaillent alors dans des conditions de travail dégradées 24h/24, 7 jours/7, avec des plannings quotidiennement modifiés. Ils travaillent en moyenne cinquante heures par semaine et 51 % des salariés du prélèvement dépassent les douze heures d'amplitude de travail quotidien.
Cette vacance de postes occasionne des milliers de jours de fermeture de maisons du don par an, la suppression de lits en collecte ainsi que celle de centaines de collectes mobiles chaque mois. Elle a aussi pour conséquence une perte de compétences qui s'accentue et s'accélère sur des postes de travail spécialisés dans le domaine transfusionnel.
Les conditions de travail dégradées des personnels s'expliquent par le manque de moyens humains et financiers du système transfusionnel alors que l'EFS prévoit une augmentation de 11 millions d'euros de sa masse salariale pour assurer sa gestion courante en 2022.
Faute de trésorerie suffisante pour assurer l'approvisionnement de produits sanguins, elle lui demande d'augmenter le découvert autorisé de l'établissement français du sang.
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