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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur le réchauffement de la Méditerranée et ses conséquences désastreuses sur la biodiversité.
Durant l'été 2022, la Méditerranée a connu des épisodes de canicule marine, atteignant des températures supérieures de 4 à 6 degrés aux normales de saison et montant jusqu'à 30 degrés par endroits. Les gorgones rouges (paramuricea clavata), qui tapissent habituellement le paysage sous-marin de leurs couleurs vives, se sont rapidement détériorées, au point de tomber en poussière de façon aussi massive qu'inédite. Sur les sites sous-marins marseillais observés par les plongeurs de Septentrion environnement, 70 à 90 % des populations vivant entre 10 et 30 mètres de profondeur ont été touchées. Au-delà de cette espèce emblématique de Marseille, des éponges, des bryozoaires, quelques gorgones jaunes ou blanches et des bivalves ont également souffert. C'est en réalité tout l'écosystème qui s'en trouve déstabilisé, car les gorgones constituent des « forêts animales », abritant 15 à 20 % des espèces connues en Méditerranée, notamment les langoustes, les rascasses, les dorades ou les dentis.
En conséquence, il lui demande comment mieux comprendre ce phénomène, afin de pouvoir lutter contre l'impact du réchauffement sur la faune et la flore de la Méditerranée.
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