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M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur une maladie qui gâche la vie de nombreuses personnes, la migraine.
En effet, chez un migraineux sur quatre, la sévérité des crises entraîne un retentissement socioprofessionnel important. Jusqu'à présent, pour tenter de réduire la fréquence des crises de migraine, les neurologues détournaient des médicaments destinés au départ à traiter d'autres pathologies (antiépileptiques, antidépresseurs, ou bêtabloquants) avec des résultats très variables en fonction des personnes. Aujourd'hui, un premier traitement de fond spécifique à la migraine (les anticorps monoclonaux anti-CGRP) a fait son apparition et permis à des patients de voir la fréquence de leur migraine chuter de plus de 70 %, voire disparaître.
Les anti-CGRP sont vitaux pour ces personnes, dont certaines souffrent d'une quinzaine de crises par mois depuis plus de trente ans. Or, les trois anti-CGRP disponibles en France ne sont pas remboursés. Selon les régions et selon les pharmacies, les patients vont débourser pour une boîte de médicament entre 206 à 350 euros, à renouveler tous les vingt-huit jours, donc treize fois par an. Soit une somme totale à débourser pouvant varier de 2 678 à 4 550 euros.
Aujourd'hui, malgré un remboursement total ou partiel dans de nombreux pays européens, une forte mobilisation des associations de patients et une pétition récente lancée par une société savante, la haute autorité de santé (HAS) considère que ces traitements ne peuvent être remboursés que s'ils permettent des économies dans les coûts de traitement. Les anti-CGRP devraient donc coûter moins cher que les traitements actuels de la migraine, dont le coût varie entre 13 et 22 euros pour douze comprimés…
Cet argument n'est pas entendable pour les 45 000 migraineux en France qui ont épuisé tous les autres traitements et pour les 20 millions de journées de travail perdues chaque année… La migraine est également classée par l'organisation mondiale de la santé (OMS) parmi les vingt maladies ayant le plus fort impact sociétal… Par conséquent, il lui demande de prendre des mesures pour que les anticorps monoclonaux anti-CGRP soient pris en charge par la sécurité sociale.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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