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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur les particules ultrafines issues du trafic routier.
Le 6 octobre 2022, Airparif a publié les résultats d'une campagne de mesure inédite des particules ultrafines en Île-de-France à proximité de trois axes routiers, effectuée durant l'été 2021. Ces particules présentent des niveaux deux à cinq fois plus élevés à proximité des axes routiers que sur le site de référence au cœur de Paris. Or, pour avoir étudié les particules de l'air ambiant extérieur, l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a conclu, dans un avis publié en juillet 2019, que « les preuves d'effets néfastes sur la santé liés à l'exposition aux émissions issues du trafic routier sont fortes », avec des atteintes respiratoires et cardiovasculaires, des effets neurologiques et des décès anticipés. Pourtant, en raison de leur diamètre inférieur à 0,1 micron (100 nanomètres), les particules ultrafines ne sont pas réglementées, alors que cette très petite taille, comparable à celle d'un virus, leur permet justement de pénétrer très profondément dans l'organisme.
C'est pourquoi il lui demande quand les particules ultrafines issues du trafic routier seront enfin intégrées à la surveillance de la qualité de l'air, comme le recommandait l'organisation mondiale de la santé (OMS) dans ses « Lignes directrices relatives à la qualité de l'air » en 2021, afin de pouvoir mieux les connaître et de diminuer en conséquence les niveaux d'exposition des populations riveraines.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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