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M. Jean-Pierre Moga attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche concernant la rentrée universitaire difficile pour les étudiants.
Inflation, surcoût de l'énergie.. après avoir connu deux sombres années sous covid, les étudiants et les établissements appréhendent la crise économique.
Précarité étudiante, crise du pouvoir d'achat, budget des universités amputé par le surcoût de l'énergie et l'augmentation du point d'indice des enseignants-chercheurs..., c'est sous de sombres auspices que s'est ouverte la rentrée universitaire 2022.
Les frais de rentrée (inscription, assurance, santé...) sont en augmentation de 13,2 %, soit 1 307 euros.
En hausse également, les frais de la vie courante s'élèvent désormais à 1 219 euros en moyenne.
La plus forte hausse concernant la consommation (+ 6 %). Le logement, lui, reste le principal poste de dépense d'un étudiant (57 %).
Pour faire face aux difficultés, le Gouvernement a certes pris cet été des mesures d'urgence : la revalorisation des bourses sur critères sociaux de 4 % et des aides au logement de 3,5 % ainsi que le prolongement du ticket-restaurant universitaire à 1 euro pour les étudiants les plus précaires.
Au-delà de ces mesures ponctuelles, il faudrait s'attaquer, sur le fond, à la réforme du système de bourses, promesse non tenue du précédent quinquennat.
Du côté des présidents d'université, le surcoût de l'énergie est au cœur des préoccupations. Si le président d'une université a suscité l'émoi en expliquant vouloir fermer son établissement deux semaines supplémentaires cet hiver, pour faire des économies, les présidents et directeurs d'école estiment que ce n'est pas la solution. Pas question d'agiter le spectre de l'enseignement à distance. Les universités font valoir que ce ne sont pas les activités de formation et la présence des étudiants et personnels dans leurs locaux qui représentent le plus gros de leur facture.
Les établissements à forte composante scientifique et technologique tirent la sonnette d'alarme sur l'impact de ce surcoût sur leurs activités de recherche et demandent une aide de l'État. D'autant que leur budget est par ailleurs amputé par la hausse du point d'indice des enseignants.
Il lui demande des réponses concernant l'engagement de l'État à compenser cette hausse en 2023, de nombreux budgets dans les universités faisant face à des surcoûts de 2 à 6 millions d'euros et alors même qu'elles ne savent, sans aide de l'État, comment payer les coûts supplémentaires.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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