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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les moyens alloués à la recherche polaire française.
Cette recherche souffre en effet d'un cruel manque de moyens humains et financiers, disposant d'un budget de moins de 20 millions d'euros par an pour les missions scientifiques, l'entretien de quarante refuges aux pôles et de deux stations de recherche en Antarctique. C'est une somme dérisoire quand on sait que la réfection de la station Dumont d'Urville, en Terre-Adélie, grandement nécessaire, reviendrait à elle seule à 50 millions. Lors de son audition par la mission d'information sénatoriale sur « L'exploration, la protection et l'exploitation des fonds marins : quelle stratégie pour la France ? », le 14 mars 2022, l'ambassadeur des pôles et des enjeux maritimes a ainsi déploré « l'invraisemblable et dramatique décrochage de la France » et son « dénuement » matériel. Les scientifiques français contribuent pourtant à des projets d'envergure, à l'instar de « Beyond Epica-Oldest Ice », qui pourrait nous apporter des informations essentielles sur 1,5 million d'années de climat en échantillonnant et en analysant la glace profonde. D'autres projets sont en attente, qui souhaiteraient étudier l'interaction entre la glace et l'eau de mer à une grande échelle ou la formation de la banquise, la congélation de l'eau de mer et la diversité biologique au large de la station Dumont d'Urville.
C'est pourquoi, le 5 avril 2022, la présentation de la stratégie polaire de la France jusqu'en 2030 a nourri beaucoup d'espoirs ; espoirs déçus quand la subvention accordée à l'institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV) pour 2023 ne serait que reconduite à l'identique, alors que de nouvelles missions ont été confiées à l'institut.
En conséquence, il lui demande quels moyens elle compte dégager pour mettre en place une recherche polaire française à la hauteur des enjeux.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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