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M. Fabien Gay attire l'attention de Mme la ministre de la transition énergétique l'impact de la hausse des prix des carburants et de l'électricité sur l'activité des banques alimentaires.
Dans un contexte d'inflation des prix des denrées alimentaires, des carburants et de l'électricité, les banques alimentaires constatent d'importantes répercussions sur leurs publics bénéficiaires. Une étude réalisée par la fédération française des banques alimentaires auprès de 600 répondants dans 12 régions livre à cet égard plusieurs constats édifiants. Plus de 49 % des personnes interrogées constatent une augmentation de leur budget alimentation ; 8 personnes sur 10 ont sollicité un recours accru à l'aide alimentaire ; 78 % d'entre elles sont contraintes à des restrictions d'achat, notamment de vêtements.
Ces conséquences de l'inflation sont d'ores et déjà visibles sur l'activité des banques alimentaires ; au premier semestre 2022, celles-ci ont constaté une augmentation de 9 % du nombre de personnes accueillies, qui témoigne s'il le fallait de leur rôle indispensable dans la crise que nous traversons.
Après avoir été durement affectées par l'inflation alimentaire, les banques alimentaires sont aujourd'hui lourdement compromises par la crise énergétique énergétique ; le transport et la logistique, au cœur de leur activité de réseau, subissent de plein fouet la hausse du coût des énergies (électricité et carburants). Pour les 125 762 m² de chambres froides et les 481 véhicules (dont 359 camions frigo) indispensables à leurs missions, les banques alimentaires constatent en moyenne une hausse de 20 % des coûts, qui correspondent environ à 16,5 millions d'euros.
Face à l'inflation galopante, et alors que les besoins augmentent, les banques alimentaires ne disposent d'aucun levier pour amortir l'impact de la crise actuelle sur leurs activités. À l'heure où les communes subissent elles aussi de plein fouet l'augmentation des prix de l'énergie et des denrées alimentaires, la participation de solidarité des centres communaux d'action sociale (CCAS) ne saurait permettre aux banques alimentaires de répercuter cette hausse des coûts. Les associations contributrices sont, pour leur part, confrontées aux mêmes défis.
Alors que ces difficultés mettent leur activité en péril, les banques alimentaires ne sont aujourd'hui éligibles à aucun dispositif d'aide publique pour faire face à l'inflation des prix de l'énergie. Dans un contexte où les demandes d'aide alimentaire ne cessent d'augmenter, il est impératif que leurs actions soient pérennisées et qu'elles reçoivent, en conséquence, un soutien de l'État pour affronter la crise.
Il souhaite ainsi savoir si les banques alimentaires seront prochainement rendues éligibles au bouclier tarifaire qui contiendra la hausse des prix du gaz et de l'électricité à 15 % en 2023. Il se demande également quelles mesures compensatoires sont prévues pour leur permettre d'amortir l'impact des factures de l'année 2022 sur leur trésorerie.
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