par email |
M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur le manque de préparateurs et pharmaciens dans le réseau officinal.
Le 23 octobre 2022, le président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a ainsi estimé qu'il manquait 10 % des effectifs et qu'ils étaient en capacité de recruter 15 000 pharmaciens.
Si les pharmaciens ont toujours délivré les prescriptions médicales et dispensé des conseils aux clients, les difficultés de recrutement se sont accentuées avec la nécessité d'accomplir de nouvelles missions de santé publique comme la vaccination et la réalisation de tests de dépistage du covid-19. Cela crée une importante charge de travail supplémentaire et pousse les jeunes pharmaciens à s'orienter vers les laboratoires où progression et salaire sont plus attrayants.
Dans les grandes villes, les gérants peinent donc à recruter des salariés diplômés et se voient souvent contraints de réduire leurs horaires pour soulager des équipes en sous-effectif. Pour la seule ville de Marseille, 120 demandes seraient en attente. En milieu rural, les futurs retraités ont également de plus en plus de mal à trouver repreneur. En dix ans, plus de 1 740 officines ont disparu sur les quelque 20 000 qui maillent notre territoire.
Ce qui est très inquiétant, c'est que cette désertion se vérifie à l'université, où 1 100 places sur les 3 500 disponibles en filière pharmacie sont demeurées vacantes à la rentrée 2022.
Alors que près de 5 000 d'entre eux devraient partir en retraite au cours des prochaines années, il lui demande ce qu'il compte mettre en œuvre pour pallier le manque de pharmaciens d'officine.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.