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Pascal Martin
Question écrite N° 3692 au Ministère de l'agriculture


Dégradation historique du rendement national 2022 de production de pommes de terre et mesures d'urgences

Question soumise le 10 novembre 2022

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M. Pascal Martin attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la situation des producteurs de pommes de terre en Seine Maritime.

En effet, la culture de la pomme de terre est très fortement ancrée dans le paysage agricole et agroalimentaire du département de la Seine Maritime qui se classe dans le top 5 de la production nationale avec plus de 3 000 hectares plantés en 2020.

Or, les représentants de la profession ont constaté une dégradation historique du rendement national de pommes de terre sur l'année 2022. Le rendement potentiel se situera vraisemblablement autour de moins 20 % par rapport à la moyenne des 20 dernières années, avec des pertes moyennes encore plus conséquentes pour les producteurs ne bénéficiant pas de système d'irrigation.

La récolte nationale, qui s'annonce très basse, est le fait d'une forte sécheresse qui a littéralement stoppé le développement des tubercules.

L'ensemble des producteurs de pommes de terre français, et particulièrement ceux qui fournissent l'industrie (frites, chips, flocons, etc …) et les féculeries, s'attendent à de très importantes pertes financières pour leurs exploitations.

Ces difficultés de trésorerie ne leur permettent plus d'assurer la couverture de leurs premiers frais pour la campagne prochaine (engrais, plans …), faisant craindre un net repli des surfaces d'exploitation pour 2023.

Dans ces conditions, les représentants de la professions souhaiteraient la mise en place d'un prêt garanti par l'État engagé sur les surfaces plantées en 2023. Cette mesure très attendue permettrait de relancer l'activité des producteurs de pommes de terre pour 2023.

Ils demandent ensuite la mise en place d'un dispositif exceptionnel de sauvetage de la filière féculière en France. En effet, compte tenu de l'effondrement des surfaces attendu pour 2023, il est urgent d'amorcer un « électrochoc » qui permettra de rassurer les producteurs par une revalorisation substantielle des aides de la politique agricole commune (PAC), destinées à la fécule, à hauteur de 500 € par hectare.

De telles mesures seront susceptibles de garantir à la France le maintien de son rang de grand producteur et de premier exportateur mondial de pommes de terre, une position résolument stratégique pour la défense de notre souveraineté alimentaire nationale et européenne.

Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les suites qu'il entend réserver à ces propositions.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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