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M. Jacques Grosperrin attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur l'avis 140 rendu le 7 novembre 2022 par le conseil consultatif national d'éthique (CCNE). Le CCNE propose de repenser tout le système de soins sur des fondements éthiques.
La pandémie de Covid-19 et la situation tendue de l'hôpital public révèlent une véritable crise morale en même temps que la souffrance des professionnels. La crise de confiance s'installe dans la population, ainsi que certaines inégalités d'accès. L'éthique est dans ce contexte difficile une boussole indispensable pour reconstruire l'ensemble du système de santé avec les usagers.
Les constats sont sans appel. Dans une organisation très hiérarchisée, la valorisation des seuls actes techniques a écarté tous ceux qui consistent à écouter les patients et passer du temps avec eux. D'où un décalage qui s'accroit avec les soignants, entre leurs pratiques perçues comme déshumanisées et les valeurs éthiques du soin. Le CCNE affirme la nécessité de redonner du sens aux métiers du soin. Les conditions de travail doivent les rendre attractifs et témoigner de la reconnaissance par la société de la dimension relationnelle du soin. La valorisation des échanges entre soignants et soignés remettra le respect de la personne, pilier éthique, comme valeur centrale.
Les nombreuses propositions du CCNE s'intègrent dans un appel à des états généraux pour une éthique de la santé publique, dans le cadre de la loi n° 2011-814 du 7 juillet 2011 relative à la bioéthique.
Il lui demande quelles dispositions le Gouvernement envisage pour mettre en œuvre les propositions du CCNE afin de réhumaniser l'hôpital public et remettre le respect des personnes au cœur du soin.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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