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M. Jacques Grosperrin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur la note d'alerte du conseil scientifique de l'éducation nationale (CSEN) publiée en octobre 2022. Cette note concerne l'enseignement de la lecture en cours préparatoire (CP). Cet enseignement est jugé sévèrement par le conseil, qui propose des pistes pour gagner en efficacité en faveur des enfants et mettre un terme à des méthodes qui ne peuvent plus être acceptées.
Les constats du CSEN sont clairs. Les méthodes les plus efficientes pour l'apprentissage de la lecture sont peu utilisées par les enseignants. Leur sont préférées des méthodes à l'approche globale trop souvent adossées à des textes indéchiffrables. Le CSEN l'affirme fortement : certains enseignants adoptent des pédagogies totalement inacceptables au regard des connaissances scientifiques actuelles.
Les méthodes et manuels de lecture aptes à faire progresser l'enfant sont parmi les moins employés. Et la méthode mixte, alliant méthode globale appuyée sur la reconnaissance automatique des mots sans forcément les déchiffrer et la méthode syllabique, continue d'être utilisée.
La lecture en CP, apprentissage fondamental sur lequel repose toute la scolarité, puis la vie de l'élève, ne peut être laissée dans une telle situation, qui pénalise nos enfants en ajoutant à d'autres inégalités. Le domaine de cet apprentissage est parfaitement renseigné scientifiquement. Le CSEN émet des propositions précises pour une évolution nécessaire, notamment en termes de formation des enseignants et de soutien aux élèves qui sont en difficulté du fait des méthodes utilisées.
L'indépendance pédagogique trouve ses limites dans l'intérêt fondamental de l'enfant. Il lui demande quelles dispositions le Gouvernement entend mettre en œuvre pour appliquer les recommandations du CSEN.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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