par email |
M. Hervé Maurey attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur la prise en charge des frais de déplacement pour une consultation médicale en zone rurale.
La désertification médicale ne cesse de s'aggraver dans nos territoires. Il peut être regretté que de nombreuses mesures que l'auteur de cette question demande depuis désormais plus de 10 ans ne soient mis en œuvre qu'aujourd'hui (quatrième année d'internat professionnalisante, exonération de cotisations en cas de cumul emploi/retraite, extension des délégations d'acte, …) ou qu'elles soient encore l'objet d'une opposition du Gouvernement (instauration d'un conventionnement sélectif).
Nos concitoyens doivent parcourir des distances de plus en plus importantes pour se faire soigner. Les travaux de l'association des maires ruraux de France montrent ainsi qu'un médecin généraliste couvre en moyenne 30 km2 dans les bassins de vie ruraux contre 5 km2 dans les bassins de vie urbains. Selon une étude récente de l'UFC-Que choisir, 23,5 % de personnes éprouvent des difficultés pour accéder à moins de 30 minutes de route à un médecin généraliste.
C'est ainsi plusieurs dizaines de kilomètres que doivent désormais parcourir les habitants des zones rurales pour trouver un médecin, lorsqu'ils ne renoncent pas à se faire soigner.
Ces déplacements ont un coût, de plus en plus onéreux, pour les patients qui vient s'ajouter à celui du soin lui-même.
Alors que la situation devrait encore se dégrader dans les années qui viennent avec la baisse anticipée de la démographie médicale, il pourrait être envisagé une forme de prise en charge de ces déplacements en zone sous-dotée, à partir d'une certaine distance à parcourir.
Aussi, il souhaite savoir les suites qu'il compte donner à cette proposition.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.