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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur le temps passé par les très jeunes enfants face à des écrans numériques (ordinateurs, tablettes ou smartphones).
À un très jeune âge, l'usage des écrans numériques comme principal outil de stimulation peut avoir des conséquences dommageables. En effet, en entravant la capacité d'attention, ils retardent l'émergence du langage en l'absence d'une interaction verbale indispensable, nuisent à une socialisation adaptée et à l'intégration des concepts de causalité et de temporalité, altèrent le développement de la motricité. C'est pourquoi on préconise de les exclure avant trois ans et de n'en permettre qu'un usage limité et accompagné avant six ans.
En dépit de ces recommandations, les tout-petits sont encore trop nombreux à se retrouver devant un écran. Une étude de l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), publiée le 22 novembre 2022, révèle ainsi que 27 % des moins de deux ans y passent en moyenne vingt minutes par jour. Dès l'âge de trois ans et demi, plus de quatre enfants sur dix en utilisent régulièrement et plus de la moitié à cinq ans et demi, âge auquel plus d'un enfant sur cinq y consacre entre dix et trente minutes par jour. L'étude relève également une reproduction intergénérationnelle des rapports aux écrans, les enfants imitant le comportement de leurs parents.
En conséquence, il lui demande comment parvenir à familiariser les enfants avec les écrans tout en déjouant les risques d'une surexposition précoce.
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