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M. Hervé Maurey attire l'attention de Mme la ministre de la transition énergétique sur la conséquence des possibles délestages sur le fonctionnement des réseaux mobiles.
En cas de tensions sur le réseau électrique cet hiver, le Gouvernement n'écarte pas d'avoir recours à des mesures de délestage.
En l'état du plan national de délestage, les antennes-mobiles seraient concernées par ces coupures électriques. Si certaines de ces infrastructures sont équipées de batterie permettant de continuer de fonctionner en cas de coupure, leur autonomie diffère d'un opérateur à l'autre et peut être inférieure à la durée maximale des coupures prévue.
Un grand nombre d'entre elles ne sont tout simplement pas équipées de batterie. L'absence de prescriptions en la matière dans le cahier des charges des opérateurs est surprenante.
Ainsi, en cas de coupure électrique dans une zone, les habitants de celle-ci pourraient se retrouver sans réseau mobile et sans ligne fixe, s'ils sont équipés de box internet, celles-ci ayant besoin d'une alimentation électrique externe pour fonctionner.
Il leur sera par exemple impossible d'appeler les services de secours en cas de difficulté, alors que 95 % de ces communications passeraient par le mobile.
Cette situation est d'autant plus problématique que la réactivation des antennes mobiles ne serait pas automatique avec le rétablissement du courant mais requerrait une intervention.
Les territoires ruraux, où le maillage d'antennes est le plus faible, seraient les plus impactés en cas de coupure.
Les opérateurs indiquent par ailleurs que le délai de prévenance (la veille d'une coupure) ne permettrait pas de prendre des mesures dans les temps pour éviter l'extinction des antennes, comme le déploiement de batterie au gré des coupures.
Plus largement, les réseaux fixes et mobiles pourraient être perturbés par ces délestages lorsque ces derniers concerneront des installations « critiques » qui permettent à l'ensemble du réseau de fonctionner comme les cœurs de réseaux ou d'importants data centers.
Enfin, le manque de résilience du réseau mobile en cas de coupure électrique interroge sur la robustesse du futur système de communication commun à l'ensemble des forces de sécurité et de secours (« réseau radio du futur ») qui reposera dès 2024 sur le réseau mobile actuel des opérateurs.
Aussi, il lui demande les mesures qu'elle compte prendre pour éviter, lors de délestages, des coupures des communications électroniques qui, au-delà de leur caractère préjudiciable pour le bon fonctionnement de notre société et de l'économie, notamment en zone rurale, soulèveraient des enjeux évidents de sécurité.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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