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M. Christian Redon-Sarrazy interroge M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur les efforts financiers et humains à allouer en vue du développement d'une école de la République inclusive.
Accueillir de plus en plus d'enfants en situation de handicap dans un cadre scolaire classique est un progrès social majeur, qui leur garantit un meilleur épanouissement et participe à changer le regard de la société sur leur différence.
À ce titre, le métier d'accompagnant d'élève en situation de handicap (AESH), créé par la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, doit être considérablement développé. En effet, ce métier et celles et ceux qui l'exercent manquent de reconnaissance en dépit de leur indéniable utilité sociale. Ces travailleurs précaires se voient souvent imposer un temps partiel obligatoire et des salaires n'excédant pas la moitié du salaire minimum de croissance (SMIC). En conséquence, les enfants pâtissent souvent d'un accompagnement et de moyens insuffisants, sans compter les obstacles techniques et administratifs qui jalonnent leur parcours de vie.
Pour construire une école inclusive, il semble nécessaire et urgent de mettre au point un plan national de soutien financier pour la mise en accessibilité de toutes les écoles élémentaires, collèges et lycées à toutes les formes de handicap. Nombreuses sont les collectivités locales à initier à leurs frais de tels projets, il est du devoir de l'État de les accompagner dans la poursuite de ces démarches.
Cela passe par la mise à disposition de moyens humains et nécessaires pour que l'école assure sa mission de service public et accueille tous les enfants, en dépit de leurs différences.
L'accueil des enfants en situation de handicap pendant les temps péri-scolaires, pris en charge par les communes (accueil périscolaire, activités pédagogiques, aide aux devoirs le soir et pause méridienne), doit être également soutenu par l'État, notamment par le financement de personnels formés qui assureront ainsi un service public de qualité.
Une école républicaine et inclusive nécessite une meilleure reconnaissance et prise en compte des besoins des élèves et des revendications de la communauté éducative, et singulièrement des AESH.
Il lui demande donc quelle stratégie il entend déployer pour répondre à ces préoccupations.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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