par email |
Mme Christine Bonfanti-Dossat interroge M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur l'étiquetage des modes d'élevage des volailles.
Une fois de plus, la Commission européenne fait des siennes et, lorsque lui prend l'idée de décider d'une chose pour nos territoires français, ça n'est jamais bon signe !
C'est ainsi que dans le cadre de la révision en cours des normes de commercialisation européennes, cette chère Commission trouve de bon ton de changer les règles concernant l'étiquetage des modes d'élevage des volailles en supprimant les indications qui permettent aux consommateurs d'identifier les modes d'élevage des volailles grâce aux cinq seules mentions jusqu'à présent autorisées : « alimenté avec x % de … » ; « élevé à l'intérieur - système extensif » ; « sortant à l'extérieur » ; « fermier - élevé en plein air » ; « fermier - élevé en liberté ».
Pour la France, cet étiquetage est primordial car nos savoir-faire sont connus et reconnus pour leur qualité avec 20 % de production sous appellation d'origine contrôlée (AOC), Label rouge et bio. Cette qualité nous distingue d'ailleurs largement de nos voisins européens, l'Italie étant deuxième avec seulement 7 %.
Supprimer ces mentions, c'est supprimer l'information essentielle au consommateur, c'est supprimer la valorisation du producteur, c'est niveler par le bas les savoir-faire de notre pays ! En clair, c'est aller à l'encontre de tous les discours de souveraineté, de montée en gamme et de protection de nos éleveurs.
De plus, acter la disparition d'une liste fermée d'informations précises pour chaque citoyen, c'est prendre le risque de voir fleurir un grand nombre de mentions incontrôlées et mensongères. À terme, c'est assumer la disparition dans les 5 ans qui viennent de productions dites « fermières - élevées en plein air / liberté » avec les emplois qui vont avec dans tous nos territoires. En Lot-et-Garonne, cette gamme de production de qualité concerne 200 éleveurs avec 4 millions de volailles élevées chaque année.
Elle lui demande, d'une part, s'il va opposer son veto à la Commission européenne pour refuser tout changement de règle et faire en sorte que les critères actuels du marché des volailles soient conservés et, d'autre part, s'il va passer des paroles aux actes en termes de souveraineté alimentaire et de préservation de nos intérêts nationaux.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.