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M. Hugues Saury attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur et des outre-mer sur les inquiétudes des Français face au rapatriement des familles de djihadistes. Le 24 janvier 2023, quinze femmes et trente-deux enfants, jusqu'ici détenus dans des camps de prisonniers djihadistes en Syrie, sont arrivés en France. Il s'agit de la troisième opération d'ampleur de retour sur le sol national après celle de juillet 2022 (qui concernait seize mères et trente-cinq mineurs), ainsi que celle d'octobre de la même année qui avait vu l'arrivée de quinze femmes et de quarante enfants. Condamnée par le comité des droits de l'enfant puis la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), la France n'a pas d'autre choix que de les rapatrier sur son sol. À n'en pas douter, d'autres suivront et cette situation alarme particulièrement les Français. En effet, ces femmes ont subi un tel endoctrinement depuis des années en Syrie que l'incarcération dans des prisons où la radicalisation est déjà une problématique majeure risque de ne pas mettre un terme à leur fanatisme. Pire encore, serait la possibilité offerte à ces femmes incarcérées de recruter et de convertir des personnes vulnérables susceptibles de commettre des attaques terroristes à leur sortie de prison sur notre sol. C'est dans ce contexte qu'il s'interroge sur le recours à la déchéance de nationalité afin de ne pas rapatrier ces femmes qui ont choisi délibérément de rejoindre Daech. Ainsi il souhaite connaître l'avis du Gouvernement sur cette alternative qui vise avant tout à protéger les Français et à assurer sur le long terme la sécurité de la France.
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