par email |
M. Jean-François Husson appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le déficit d'enseignants dans les écoles depuis la rentrée scolaire 2022.
Les métiers de l'enseignement font face à une crise de recrutement inédite.
Cette année, plus de 4 000 postes n'ont pas été pourvus aux concours enseignants, un taux historiquement bas, selon les chiffres du ministère de l'éducation nationale.
Près de 2 000 professeurs des écoles manquent à l'appel, en dépit du recrutement des 4 500 contractuels pour la rentrée 2022.
Face à ce déficit d'attractivité, certaines académies ont même recruté, sous forme de « speed dating », des enseignants avec peu ou pas d'expérience.
Malgré cela, une enquête du syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale-union nationale des syndicats autonomes (Snpden-Unsa) révèle que 63 % des établissements, primaires et secondaires, déploreraient le manque d'au moins un professeur.
À ce constat s'ajoute la problématique du manque de remplaçants. Certains d'entre eux étant mobilisés à l'année, alors même que leur rôle se voudrait ponctuel.
Dans l'attente d'un remplaçant ou du retour de leur professeur, de nombreux élèves se retrouvent dans des classes qui ne correspondent pas à leur niveau. Il arrive également que plusieurs remplaçants interviennent dans une même classe, sans continuité de suivi ni de programme, plaçant les enfants dans de grandes difficultés d'adaptation.
En dépit de la promesse formulée en août 2022, « il y aura un enseignant dans chaque classe », force est de constater que de nombreux élèves ne disposent pas d'un enseignant face à lui à chaque heure de cours.
Aussi, il lui demande ce que le Gouvernement entend mettre en œuvre pour garantir l'accès au service public d'enseignement, gage de l'égalité des chances pour nos enfants.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.