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M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur les difficultés de la filière viticole qui fait face à d'importants excédents viticoles, notamment sur le vin rouge.
Depuis 2020, la viticulture a subi un grand nombre d'aléas successifs : les taxes sur les importations américaines, la covid-19, des événements climatiques puissants (gel, grêle, canicule et sécheresse) ou encore la guerre en Ukraine, avec ses conséquences économiques (pénurie de bouteilles, augmentation du prix du verre, des engrais et du carton) …
Aujourd'hui s'y ajoute l'inflation qui a un impact direct sur la consommation : on enregistre ainsi une baisse de 15 % de la consommation de vin rouge. Statistiquement, les Français consomment trois fois moins de vin qu'il y a 50 ans.
Aussi, certains vignerons ne savent plus quoi faire de leur production. À tel point qu'une partie de la production va être transformée en alcool pur, afin d'être utilisée dans l'industrie ou dans les cosmétiques. La distillation est en effet l'une des pistes pour éviter des excédents trop importants et une tendance à la baisse sur le prix du vin. Aussi, les viticulteurs demandent à l'État de subventionner la distillation de leur vin, mais aussi l'arrachage de vignes.
Considérant que la viticulture française est un secteur économique essentiel pour notre pays en termes de balance commerciale, il lui demande de quelle manière il entend accompagner la filière dans cette crise.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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