![]() par email |
M. Patrice Joly attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès de la Première ministre, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances sur l'ancrage du sexisme chez les moins de 35 ans.
Un rapport publié le 23 janvier 2023 par le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) alerte sur la persistance du sexisme dans la population française et notamment chez les moins de 35 ans. Les jeunes actifs seraient particulièrement touchés par le développement de réflexes masculinistes : 23 % des hommes entre 25 et 34 ans considèrent par exemple qu'il faut parfois être violent pour se faire respecter contre 11 % dans la population masculine ; 15 % des hommes dans cette tranche d'âge (contre 9 % des hommes en général) estiment normal qu'un homme ne s'occupe pas des tâches ménagères s'il gagne plus que sa conjointe.
Autre constat formulé dans ce rapport : les acteurs institutionnels tels que le Gouvernement, la justice, la police, la gendarmerie, l'école et l'université ne sont majoritairement pas considérés par la population comme des acteurs de confiance pour lutter contre le sexisme. Ainsi, seulement 27 % de la population juge efficace l'action des pouvoirs publics pour lutter contre le sexisme.
Il devient désormais urgent de lutter contre le sexisme en s'attaquant non seulement à ses effets (violences sexistes et sexuelles, inégalités entre les femmes et les hommes, etc.) mais également à ses formes les plus banalisées. Ce qui suppose de travailler sur les mentalités.
Le rapport du HCE recommande par exemple de lutter contre les stéréotypes sexistes en régulant les contenus numériques ou en garantissant « la tenue des enseignements obligatoires à la sexualité et à la vie affective, prévus par la loi ».
Voici maintenant six mois, le 2 septembre 2022, la Première ministre avait annoncé la tenue d'un comité interministériel pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Il lui demande donc quand se tiendra le comité interministériel pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Il souhaite également savoir si les recommandations formulées par le HCE, notamment la généralisation du conditionnement des aides publiques à des engagements en matière d'égalité ou encore la conduite d'évaluations des programmes d'enseignement à la sexualité et à la vie affective, seront prises en considération par le Gouvernement.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.