par email |
M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le secrétaire d'État auprès de la Première ministre, chargé de la mer sur la surmortalité des dauphins.
Année après année, les chiffres se suivent et expriment une triste réalité : chaque hiver, des cadavres de cétacés, essentiellement des dauphins communs, échouent par centaines sur les côtes françaises. Loin de s'améliorer, le phénomène ne cesse d'augmenter. 370 ont déjà été retrouvés morts pour les seuls mois de décembre 2022 et janvier 2023.
L'observatoire Pelagis déplore une surmortalité qui ne saurait être attribuée à des causes naturelles. Les autopsies pratiquées sur les carcasses révèlent ainsi que, dans 90 % des cas, les décès sont imputables à des captures accidentelles par des engins de pêche. De surcroît, pour la plupart, les cadavres coulent ou sont emportés loin du littoral. En réalité, chaque année, entre 3 000 et 10 000 individus sont victimes collatérales de la pêche.
Le dauphin commun étant une espèce protégée, sa capture accidentelle doit être déclarée, mais c'est trop rarement le cas. Depuis le début de l'hiver, sur plus de 2 000 dauphins estimés morts, seuls 30 ont été déclarés.
Ces chiffres en recrudescence montrent que le déploiement de caméras sur certains navires et la mise en place de répulsifs acoustiques (pingers) ne produisent absolument pas les effets escomptés.
Pour répondre à l'urgence, le conseil international pour l'exploration de la mer préconise d'interdire temporairement certaines zones à la pêche. C'est pourquoi il lui demande s'il entend mettre en œuvre cette mesure, quitte à indemniser les pêcheurs concernés.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.