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M. Franck Montaugé attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur les conséquences de son annonce du 4 janvier 2023 relative au cycle 3, prescrivant la suppression de l'enseignement technologique en classe de sixième à partir de la rentrée de septembre 2023.
Il a déclaré avoir pour ambition de construire une nouvelle 6e qui puisse assurer à chaque élève, dans la continuité des actions déjà engagées à l'école primaire, de maitriser les savoirs fondamentaux indispensables à la suite de la scolarité. À compter de la rentrée prochaine, chaque élève en 6e bénéficiera d'une heure hebdomadaire de soutien ou d'approfondissement en mathématiques ou en français autour des compétences-clés dans le but de remédier aux difficultés des plus fragiles et de cultiver l'excellence des plus à l'aise.
Si l'ambition est louable, les modalités de la mise en œuvre de cette réforme seront aux dépens d'une autre matière. À enveloppe horaire constante, le choix s'est porté sur le sacrifice de l'heure d'enseignement technologique.
Alors qu'il souhaite renforcer les compétences numériques des élèves et développer l'usage des outils numériques pour la réussite des élèves, il apparait paradoxal de supprimer l'heure de technologie pour les nouveaux collégiens. Ce cours pouvait permettre de dispenser les apprentissages relatifs aux technologies de l'information et de la communication, à l'informatique et à la maîtrise d'internet.
Alors que l'apprentissage a fait l'objet d'un plan de relance qui se veut ambitieux, il semble aussi peu logique de supprimer pour les plus jeunes collégiens un temps de découverte et d'appréhension de sujets, de techniques pouvant éveiller la curiosité et l'appétence des élèves pour les filières technologiques et scientifiques. Quant à ceux qui se destinent à des cursus courts, ils perdent ainsi l'opportunité d'orienter leur choix au plus près de leurs désirs et de leurs compétences.
Enfin, pour le corps professoral, il s'agit d'une perte de temps de travail mais aussi d'un signal négatif dans un contexte où les vocations se raréfient. La volonté gouvernementale de revaloriser le métier d'enseignant passe aussi par la reconnaissance des savoir-faire des professeurs en exercice et la considération des apports de leurs enseignements.
Aussi, pour les raisons exposées ci-avant, il lui demande si l'annonce de l'intégration d'une heure hebdomadaire de renforcement en français ou en mathématique au programme en 6e se fera réellement au détriment de l'enseignement de la technologie. Si oui, il lui demande dans quelles conditions seront désormais dispensés les enseignements technologiques essentiels pour répondre aux défis technologiques, environnementaux et industriels. Enfin, il souhaite connaitre les intentions du Gouvernement à l'attention des professeurs pour assurer ces derniers de ne pas subir une réduction de leur temps de travail.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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