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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre de la transition énergétique sur les difficultés de recrutement dans la filière nucléaire.
Auditionné le 13 décembre 2022 par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France, un ancien président d'Électricité de France (EDF) n'a pas mâché ses mots pour décrire la situation : « dans ce paysage où le nucléaire était considéré comme infâme et où le nucléaire n'avait aucun avenir (…) on est confronté depuis dix ans à une panne des recrutements de personnes de qualité ». Or pour répondre aux objectifs désormais définis – modernisation du parc nucléaire existant, constructions de six «evolutionary power reactor) » ou réacteurs EPR2, études sur la construction de huit EPR2 additionnels –, une main-d'œuvre qualifiée s'avère nécessaire : mécaniciens, agents d'exploitation, chimistes, automaticiens, chaudronniers, robinetiers, électriciens, ingénieurs en maintenance ou exploitation, techniciens en sécurité, agents de terrain, agents logistiques, planificateurs... Le délégué général à la qualité industrielle et aux compétences nucléaires d'EDF estime ainsi le besoin minimum à 10 000 à 15 000 personnes par an sur la période 2023-2030, soit environ 100 000 au total, au lieu des 5 000 recrutements annuels effectués entre 2019 et 2022.
En conséquence, il lui demande ce qui peut être mis en œuvre afin de former et recruter celles et ceux qui maîtriseront les savoir-faire indispensables à une filière nucléaire efficace.
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