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Stéphane Ravier
Question écrite N° 5667 au Ministère de l'économie


Suppression du timbre rouge pour l'envoi de lettres prioritaires

Question soumise le 9 mars 2023

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M. Stéphane Ravier attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur la suppression du timbre rouge pour l'envoi de lettres prioritaires, depuis le 1er janvier 2023 par le groupe La Poste.

Société anonyme à capitaux 100 % publics, le groupe La Poste voit son activité encadrée par la loi et un contrat pluriannuel renouvelable avec l'État. Le dernier contrat 2018 2022 chargeait explicitement le groupe du service universel postal en soulignant que « le courrier conserve des atouts importants, notamment pour établir une relation personnalisée, matérialisée et sécurisée. »

À cela il faut ajouter que le courrier postal entretient le lien social et assure la solidarité entre les personnes et les territoires. De plus, la « lettre prioritaire J+1 » assure une rapidité et une fluidité des communications à la hauteur des exigences de la modernité.

Le groupe a choisi de remplacer le timbre rouge par une e-lettre rouge : prestation plus chère, posant des questions de confidentialité fondamentales et ce, alors que 8 millions de personnes sont encore privées d'équipements informatiques à domicile selon l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) et qu'un tiers des usagers d'internet manquent des bases pour effectuer ce genre de tâche.

Lors d'une audition devant la commission des affaires économiques du Sénat le 15 février 2023, le président directeur général du groupe La Poste a déclaré que cette nouvelle option unique d'envoi prioritaire était déjà défaillante puisqu'elle n'était utilisée que 3 500 fois par jour.

Pour comparaison, en 2022, 275 millions de lettres timbrées rouges ont été envoyées, soit plus de 800 000 par jour, malgré l'augmentation constante du prix de cet envoi prioritaire, passé de 0,46 € en 2002 à 1,43 € au 1er janvier 2022, grevant le pouvoir d'achat des ménages.

Alors que les Français subissent fermetures de boîtes aux lettres et de bureaux de Poste dans leurs communes et que la dotation publique a été fixée à 177 millions d'euros par an dans le nouveau contrat 2023-2025 entre l'État et la Poste, il lui demande quelle est la stratégie vis-à-vis du groupe La Poste, renfloué en permanence par l'argent public alors que le service public aux personnes n'est plus assuré dignement et conformément aux enjeux économiques, sociaux et territoriaux imposés par la conjoncture.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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