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M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de Mme la ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur l'érosion des droits des femmes dans le monde.
Malgré les progrès réalisés ces dernières années, des femmes et des filles de divers continents sont toujours mariées alors qu'elles sont enfants ou victimes de la traite à des fins de travail forcé et d'esclavage sexuel. Elles se voient toujours refuser l'accès à l'éducation et à la participation politique, et certaines, comme les Ukrainiennes, sont prises au piège de conflits où le viol est perpétré comme arme de guerre. Partout dans le monde, les décès liés à la grossesse et à l'accouchement sont anormalement élevés et les femmes sont empêchées de faire des choix profondément personnels dans leur vie privée.
En Afghanistan, les Talibans avaient promis de respecter les droits des femmes et de continuer à les laisser participer pleinement à la société. Aujourd'hui, elles sont exclues de l'école secondaire et de l'université, et interdites de travailler dans la plupart des professions, y compris dans la médecine ou dans les organisations non gouvernementales (ONG). Les filles ont été interdites de faire du sport et ne peuvent pas apparaître dans certains lieux publics.
En Iran, la mort en septembre 2022 de Mahsa Amini, 22 ans, alors qu'elle était détenue par la police des mœurs, a déclenché les plus grandes manifestations antigouvernementales depuis des années, les femmes et les écolières faisant des démonstrations de défi sans précédent. Plus de 520 personnes ont été tuées depuis et plus de 19 000 ont été détenues illégalement, dont de nombreuses femmes. Dernier épisode en date, les empoisonnements signalés de filles dans les écoles…
Pour beaucoup de défenseurs des droits de l'homme, il est question d'un apartheid sexiste où les femmes sont traitées comme des citoyens de seconde zone par des lois qui leur dictent leur autonomie corporelle, leur accès économique et éducatif et d'autres droits fondamentaux ainsi que leur dignité.
Il lui demande si la France entend reconnaître le crime « d'apartheid sexiste » pour dénoncer ces méfaits et agir, auprès de la communauté internationale, pour une action efficace et concertée contre l'érosion des droits des femmes dans le monde.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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