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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur l'exportation à grande échelle de textiles usagés polluants.
Dans un rapport publié le 16 février 2023, la fondation Changing Markets dénonce la triste réalité des envois massifs vers les pays du Sud de vêtements usagés jetés par les consommateurs européens. Le Kenya est ainsi devenu un véritable dépotoir de la « fast fashion », car une partie importante de ces textiles y échoue dans des décharges à ciel ouvert.
Or nombre d'entre eux sont constitués de fibres synthétiques et contiennent du plastique, ce qui en fait des déchets inutilisables, voire extrêmement polluants pour le sol, l'eau et l'air environnants. Selon les calculs de Changing Markets, sur plus de 900 millions de vêtements usagés (dont 150 millions en provenance de l'Union européenne et du Royaume-Uni) expédiés au Kenya en 2021, « on estime que 458 millions de vêtements usagés sont des déchets inutilisables, et que 307 millions d'entre eux sont susceptibles de contenir des fibres plastiques ».
Ce phénomène de « trashion » – néologisme formé de « trash » (ordures) et « fashion » (mode) – est d'autant plus scandaleux que la convention de Bâle interdit l'exportation de déchets vers les pays ne disposant pas de capacités de retraitement adaptées.
C'est pourquoi il lui demande ce qui peut être envisagé pour tarir ce « déluge de vêtements usagés ».
Cette question n'a pas encore de réponse.
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