Photo de Catherine Belrhiti

Catherine Belrhiti
Question écrite N° 6155 au Ministère de la culture.


Manque structurel de moyens des écoles nationales supérieures d'architecture

Question soumise le 6 avril 2023

Être alerté lorsque cette
question aura une réponse

Email
par email

Mme Catherine Belrhiti attire l'attention de Mme la ministre de la culture sur le manque structurel de moyens des écoles nationales supérieures d'architecture (ENSA) et ses conséquences.

Réseau de vingt-deux établissements sur le territoire national, accueillant près de 20 000 étudiants chaque année, les ENSA constituent les pôles de formation privilégiés des architectes français. Pourtant, depuis début février 2023, des mobilisations ont lieu dans tous les ENSA du pays à l'initiative de l'ENSA Normandie, et prennent de l'ampleur : actions de sensibilisations, ateliers de réflexion voire blocages des établissements et suspensions des cours. Ces mobilisations, qui rassemblent les étudiants, mais également les enseignants et les personnels administratifs, visent à dénoncer la précarité de la situation des établissements, précarité qui se traduit par un manque de moyens à la fois budgétaires et humains.

La dotation annuelle par étudiant constitue un des révélateurs de la situation budgétaire précaire des ENSA. En effet, selon l'inspection générale des affaires culturelles, cette dotation n'est que de 8 500€ par étudiant en ENSA en moyenne, tandis qu'elle est de 13 500 euros en école d'ingénieurs. Cette différence de dotation entraîne nécessairement un manque de moyens pour les établissements, manque qui impacte directement les étudiants et se traduit par des locaux vétustes ou la suppression et le blocage de poste d'enseignants.

Les enseignants et les personnels des ENSA sont également directement impactés par les mesures d'austérités menées par le ministère de la culture. En effet, le déclassement des personnels et le recours massif à des postes contractuels, dont la rémunération avoisine le salaire minimum interprofessionnel de croissance, provoquent un défaut d'attractivité de ces professions, et, in fine, une pénurie d'enseignants.

Aussi, et alors que nos architectes seront en première ligne dans les projets définissant le cadre de vie de demain, pour lesquels ils devront répondre aux impératifs d'une société en transition et confrontée à l'urgence environnementale, elle lui demande les moyens que compte débloquer le ministère afin de leur permettre de se former puis de remplir leur rôle convenablement.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion