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M. Alain Milon attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur la situation inquiétante des urgences et la difficulté de respecter la permanence des soins, a fortiori en période estivale. La médecine est en crise ! Peut-on d'ailleurs parler encore de crise quand la situation devient endémique. En effet, le problème n'est pas récent mais il s'aggrave lourdement allant jusqu'à mettre en cause notre système de santé, qui fut un modèle pendant des décennies. L'hôpital est en grande souffrance, les services d'urgence sont dans un état critique, ce qui en médecine signifie que le pronostic vital est engagé. La désertification médicale affecte la médecine de ville. La permanence des soins telle qu'organisée actuellement ne permet pas de satisfaire les demandes et les urgences hospitalières deviennent le réceptacle de patients atteints de pathologies ne relevant pas de leur champ d'intervention mais qui encombrent ces services au détriment des véritables urgences. La crise sanitaire débutée en 2020 a accentué le phénomène. Au manque d'attractivité sont venues s'ajouter des démissions de personnels soignants. Des services d'urgence ont fermé, générant en cascade un surcroit d'activité sur les autres établissements du territoire concerné, des fermetures ponctuelles ou itératives affectent certains services d'urgence, des synergies avec le privé sont difficiles à mettre en œuvre et la mobilisation des libéraux est insuffisante. Dans ce contexte de fortes tensions, la période estivale va exacerber ces difficultés soulevant une question vitale pour les patients, notamment dans les lieux touristiques où l'afflux de personnes, et donc de patients potentiels, est exponentiel. Il lui demande quelles mesures il entend prendre face à cette situation, a minima à titre conservatoire et sur le court terme afin de pallier cette hémorragie et de préserver la santé… et la vie de nos concitoyens. Il lui demande également s'il ne serait pas judicieux d'imposer dans ces sites une obligation d'extension de la permanence des soins et des cabinets médicaux libéraux par des horaires élargis avec en contrepartie une rémunération revalorisée.
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