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Christine Herzog
Question orale N° 170 au Ministère de la santé


Demande de création d'un centre hospitalier universitaire dans le département de la Moselle en situation de désert médical

Question soumise le 29 septembre 2022

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Mme Christine Herzog interroge M. le ministre de la santé et de la prévention sur la situation déficitaire d'offres de soins et de formation de nouveaux médecins dans le département de la Moselle. La désertification médicale est omniprésente. Pourtant, le département compte plus d'1 million d'habitants, soit presque 50 % de la Lorraine avec 4 départements, mais ne possède pas de centre hospitalier universitaire (CHU). Les Mosellans doivent se rendre à Nancy, via l'autoroute A31 saturée, 55 kms plus bas, dans un département voisin du Grand-Est, totalisant au maximum 731 000 habitants. Chacun sait que la médecine est un « service » qui ne tolère aucun retard. Le remarquable médecin urgentiste qu'il a été dans notre département doit comprendre le sens de notre réflexion et exigence. Cette étrangeté fait du département de la Moselle le parent pauvre de la santé publique hospitalière, avec une densité de 126 médecins généralistes pour 100 000 habitants quand la Meurthe-et-Moselle en compte 164. Qui plus est, l'agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est, basée à Nancy, a, en pleine pandémie de covid-19, procédé à la suppression en 2020 de 598 emplois et de la fermeture de 174 lits. Était-ce opportun ?

L'Allemagne n'avait pas manqué de nous en faire le reproche concernant l'offre de soins en faveur des travailleurs frontaliers durant la pandémie. Des hausses très significatives de cas de covid-19 sur un variant dit « sud-africain » étaient enregistrées. Elle s'est battue contre les décisions de l'Allemagne et a fait appel au Président de la République, qui a pu obtenir de Berlin à la mi-mai 2021 un infléchissement des contraintes inhumaines subies par les travailleurs et leurs courses aux tests toutes les 48 heures. Parallèlement, les lits hospitaliers manquaient et l'Allemagne le savait, la faute à des choix stratégiques comptables sous-estimés de l'ARS et un évitement permanent du cas de la Moselle. Au-delà de cet épisode très douloureux et eu égard à de nombreux patients décédés, dont elle tient à saluer ici la mémoire, la désertification récurrente de la médecine rurale l'amène à lui demander de créer urgemment un centre hospitalier universitaire afin de pouvoir pallier ce retard. Si elle salue la volonté du Gouvernement d'affecter les internes en stages de fin de cycle dans les zones sous-dotées, en pratique ambulatoire, encore faut-il en avoir un. Les étudiants ne viendront pas de Nancy. L'avenir de la santé de nos concitoyens de la Moselle est clairement en jeu ; 400 médecins devraient être en formation en 2021, 306 postes sont seulement ouverts, soit 30 % de moins pour la Lorraine.

Il est donc devenu évident qu'un CHU Metz-Thionville associé à une université de médecine doit être ouvert à Metz et permette la dotation d'internes de 4e année en stage de pratiques ambulatoires, sur tout le département.

Il est urgent qu'il fasse part des choix du Gouvernement sur cette demande de CHU qui semble incontournable.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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