Mme Martine Filleul interroge M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le portrait cru, dressé par l'indice de position sociale (IPS), d'une école à plusieurs vitesses et soumise à des logiques de concurrence entre privé et public, mais aussi au sein même du secteur public.
Au sommet d'une hiérarchie scolaire, qui ne dit pas son nom, trônent l'enseignement privé et l'enseignement catholique. Contrairement à ce qu'affirment les représentants de l'enseignement privé catholique, qui s'insurgent régulièrement contre le « cliché de l'établissement élitiste », les écoles et collèges privés sous contrat concentrent bel et bien les familles les plus aisées et contribuent à la ségrégation scolaire.
Dans le département du Nord avec un IPS de 97, soit 6 points de moins que le niveau médian au niveau national, les voyants sont au rouge. À Lille, un rouge très vif : la moitié des établissements y affichent un IPS inférieur ou égal à (93). En resserrant la focale sur le seul secteur public, l'écart s'accroît : l'IPS médian lillois ressort alors à 87, celui du département à 93, celui du pays à 102. La capitale des Flandres, où un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté, reste une ville populaire, à défaut d'être homogène.
Il l'a justement dit, le système scolaire est le symbole le plus vif et le pilier essentiel de la République. Ce que l'IPS révèle, et ce que le Gouvernement ne peut désormais plus faire semblant d'ignorer, c'est ni plus ni moins une défaillance du principe républicain de l'égalité et par là même, l'échec de l'école républicaine.
Elle souhaite donc savoir comment le Gouvernement compte mettre à profit cet outil précieux pour corriger la défaillance actuelle d'une mixité sociale qui reste à la porte des écoles.
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