M. Mathieu Darnaud attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la lutte contre les parasites affectant la production de cerises, particulièrement en Ardèche.
Les 855 hectares des exploitations ardéchoises sont ainsi très exposés à la drosophila suzukii, un moucheron qui peut détruire de 30 à 100 % des récoltes de cerises de table et d'industrie.
Après l'interdiction du diméthoate en 2016, la Commission européenne a, dans son règlement d'exécution publié le 24 janvier 2022, annoncé le retrait du phosmet, dont l'efficacité est pourtant reconnue.
Si chacun comprend la nécessité de tendre vers la limitation des insecticides chimiques, les producteurs sont extrêmement préoccupés par cette décision qui intervient à l'heure où les solutions alternatives en cours d'élaboration, notamment à base d'insectes stériles, ne sont pas encore opérationnelles.
De plus, si l'installation de filets anti-insectes peut constituer un instrument de lutte, ses effets restent très limités. Leur cherté (80 000 euros l'hectare), les pollutions visuelles qu'ils génèrent, les difficultés liées au terrain particulièrement accidenté en Ardèche, et leur faible résistance au vent n'en font pas des auxiliaires idoines. Les ravages occasionnés en 2022 par le drosophila suzukii dans les vergers du Gard, pourtant équipés de filets, ont d'ailleurs montré l'insuffisance du dispositif.
Il lui demande donc si, en application de l'engagement gouvernemental de ne pas supprimer de produit sans alternative efficace, il réclamera à court terme des dérogations à l'interdiction des molécules telles que le phosmet et diméthoate.
Le texte de cette réponse n'est pas disponible à ce jour.
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