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Jean-Marc Todeschini
Question orale N° 526 au Ministère de la transition


Relance du trafic ferroviaire

Question soumise le 23 mars 2023

M. Jean-Marc Todeschini interroge M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports, sur la relance du trafic ferroviaire dans la zone frontalière entre le Luxembourg et la Moselle, ainsi que dans le sillon mosellan.

Le 24 février 2023, le conseil d'orientation des infrastructures a remis un rapport à la Première ministre sur la nécessité d'investir dans des infrastructures de transports. En Moselle, cette nécessité nous est particulièrement connue. En effet, tous les jours, ce sont près de 120 000 salariés qui traversent la frontière vers le Luxembourg le matin et le soir. Sur l'autoroute A31, reconnue comme l'une des autoroutes les plus chargées de France, voire d'Europe, transitent de 10 000 à 15 000 poids lourds et plus de 100 000 voitures chaque jour !

Dans ce pays des frontières, il y a encore la possibilité de relancer des voies et des gares – à Hayange, à Nilvange, à Fontoy – permettant d'offrir des alternatives au « tout voiture » pour les travailleurs pendulaires et désengorgeant la ligne TER Metz – Luxembourg. De même, alors que notre voisin luxembourgeois travaille à développer le fret ferroviaire, avec notamment de nouvelles infrastructures de ferroutage à Bettembourg pour près d'un milliard d'investissement, la Moselle reste à quai alors qu'elle est la porte d'entrée du Bénélux et des pays du Nord de l'Europe dans l'Hexagone via l'A31.

Il pourrait aussi évoquer ici l'absolue nécessité d'entamer au plus vite les études, et plus encore les travaux, pour mettre en place un réseau express métropolitain européen (REME), sorte de RER régional entre Nancy-Metz et Luxembourg alors que le Grand-Duché annonce près de 300 000 travailleurs pendulaires français à l'horizon 2050 et que l'actuel TER, malgré toute la bonne volonté de la SNCF et de ses agents, ne suffit déjà plus à assurer un service de qualité.

Aujourd'hui, les habitants du nord de la Moselle, partageant les mêmes préoccupations avec les habitants du nord de la Meurthe-et-Moselle, souffrent des bouchons permanents, de la pollution atmosphérique et sonore, des maladies que cela entraîne, de l'usure accélérée des routes, des dangers d'une circulation embolisée par des infrastructures inadaptées…

Aussi, ses questions sont simples : il lui demande s'il va entamer sans délais des études sur un REME et sur la relance de voies ferrées et du fret ferroviaire dans le nord mosellan ; s'il va mettre ces questions en tête du sommaire de la prochaine conférence inter-gouvernementale avec le Luxembourg ; s'il va inscrire prioritairement des investissements dans les infrastructures ferrées en Lorraine au prochain contrat de plan entre l'État et la région Grand-Est.

Les élus de ces territoires, et plus encore les habitants, attendent avec impatience les réponses du Gouvernement.

Réponse émise le 5 avril 2023

Le texte de cette réponse n'est pas disponible à ce jour.

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