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Mme Daphné Ract-Madoux attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports, sur la possibilité de la création d'une ligne de RER métropolitain S.
En 2019, la refonte de l'offre du RER D, sur l'ensemble de la région capitale, devait résoudre les retards récurrents sur la ligne et permettre une amélioration significative du confort de voyage aux plus de 615 000 usagers d'alors de la ligne.
En réalité, les dysfonctionnements n'ont pas cessé et la solution technique adoptée oblige désormais de nombreux usagers des branches sud (Malesherbes et Melun) à une rupture de charge en gares de Corbeil-Essonnes ou encore de Juvisy-sur-Orge afin de rallier leurs bassins d'emplois (Évry-Courcouronnes ou encore Paris) entraînant un allongement du temps de parcours d'au minimum 15 minutes par trajet
(quand le service ferroviaire fonctionne).
C'est pourquoi les élus de six communes de l'Essonne et du Loiret (Ballancourt, Corbeil-Essonnes, Étiolles, Malesherbes, Ris-Orangis et Soisy-sur-Seine) et les associations d'usagers de la ligne ont, ensemble, décidé de faire appel au bureau d'études indépendant suisse, SMA, pour rechercher une solution alternative et crédible à cette problématique.
Selon cette étude, la création d'une nouvelle ligne, la S, pourrait permettre - dès 2025 - de diminuer le temps de parcours de près de 18 minutes sur le tronçon Corbeil-Essonnes - Gare-de-Lyon, actuellement desservi par le RER D et également de permettre aux voyageurs des branches Malesherbes et Corbeil-Essonnes de rejoindre la capitale sans correspondance.
Le coût de la nouvelle ligne s'élèverait à « quelques dizaines de millions d'euros », une somme relativement faible pour un projet de ce type.
Île-de-France Mobilités a confirmé que le rapport du bureau d'études serait bien pris en compte dans le cadre de la révision du schéma directeur du RER D tout en précisant que des études complémentaires sont nécessaires.
De leur côté, les élus viennent déjà de commander une étude complémentaire au cabinet suisse. Cette dernière devra affiner certains points, notamment la question du matériel.
Cette création, enfin, pourrait répondre à l'exercice d'améliorer significativement, et à moindre coût, la vie quotidienne des populations utilisatrices de ce transport du quotidien.
Aussi, au regard des récentes déclarations de la Première ministre concernant le plan d'avenir pour les transports sur la base du rapport du conseil d'orientation des infrastructures et de la reprise des négociations, au travers des préfets, pour le volet mobilité du contrat de plan État-régions (CPER), elle lui demande comment le Gouvernement pourrait intégrer, dans la partie mobilité du CPER, la création de la ligne S et son intégration au cahier des charges, dans le cadre de la révision du schéma directeur du RER D, pour une étude en 2023 et un test en 2024.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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