par email |
M. Michel Amiel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur la situation problématique de la médecine scolaire dans notre pays.
Alors que le Gouvernement a mis en place un reste à charge (RAC) zéro pour que les Français modestes puissent avoir accès à une autonomie de relations avec l'extérieur grâce à leurs capacité à entendre, lire et s'alimenter, il souhaitait alerter de cette impossibilité pour nos enfants.
En effet, comment s'assurer de leurs capacités à bien entendre (et donc à bien comprendre), à bien voir (et donc à bien lire) afin de permettre un apprentissage optimal si la médecine scolaire n'est pas là pour détecter et évaluer les difficultés éventuelles de ces enfants ?
La loi prévoit que tous les enfants devraient faire l'objet d'un bilan de santé à leur arrivée au cours préparatoire (CP), mais seuls 24,88 % des enfants l'ont effectivement fait.
Cela n'est une surprise pour aucun élu de terrain ; il peut lui-même affirmer que ses collègues maires sont conscients et choqués du manque de moyens de la médecine scolaire, qui est de plus en plus criant.
Le nombre de médecins scolaires a atteint un point critique : 976 pour 12,5 millions d'élèves (1 pour plus de 12 000 élèves). Dans certains départements, il n'en existe aucun.
Ce qui est le plus terrible est que ce sont les personnes les plus démunies qui en souffrent.
Alors que la politique d'égalité d'accès à l'école fait l'objet du projet de loi n° 1481 (Assemblée nationale, XVe législature) pour une école de la confiance, il apparaît important de promouvoir la bonne santé des élèves afin qu'ils puissent être dans les meilleures conditions d'apprentissage.
Il lui demande donc quelle est la position du Gouvernement, face à la perte de chances que subit toute une génération d'écoliers alors que la prévention a été choisie comme point d'orgue du plan « ma santé 2022 », ainsi que les mesures envisageables, rapides et concrètes en l'attente de nouveaux médecins scolaires.
Cette question n'a pas encore de réponse.
1 commentaire :
Le 27/02/2019 à 19:45, TRUFFERT a dit :
Monsieur le sénateur,
Je vous remercie pour votre question sur la santé scolaire de nos élèves, qui pourrait être associée à celle des professeurs des écoles, qui n'ont aucune visite médicale après leur prise de fonctions.
Je souhaiterai également vous interpeler sur la situation dramatique des directrices/directeurs d'école de notre département, mais aussi de toute la France.
En effet si 70% d'entre eux sont reconnus en souffrance par la MGEN, la disparition de leurs secrétaires à la rentrée 2017 a considérablement alourdi leurs tâches quotidiennes au détriment de leurs élèves pour beaucoup et des relations avec tous les partenaires pour tous.
Et je me permets de vous rappeler que 93% d'entre eux réclament un statut depuis plus de 15 ans, et que leurs salaires sont 40 % inférieurs à ceux de leurs collègues européens.
Alors que les établissements scolaires du premier degré n'ont eux aussi toujours pas de statut, les projets de loi visant à créer des réseaux avec le second degré sont de nouvelles menaces qui risquent de provoquer encore plus de burn out parmi nos "surchargés de fonction de direction".
Je vous remercie par avance de votre soutien et je reste à votre disposition pour de plus amples renseignements.
très cordialement.
p. Truffert, directeur d'école en REP depuis 1993.
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui