Interventions sur "Énergie"

1364 interventions trouvées.

Photo de Marta de CidracMarta de Cidrac :

Ne pensez-vous pas que le poids et la taille des véhicules de 2040 seront un enjeu ? Plus ils seront lourds, plus ils consommeront d'énergie. Quid des infrastructures : voies, chemins, points de recharge ? Pour les entreprises, prévoir des points de recharge posera des problèmes de place. Quant aux nouvelles voies, ne craignez-vous pas qu'elles soient encombrées bientôt par tous les nouveaux petits véhicules tels que les trottinettes ?

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir, rapporteur :

... des politiques fiscales et économiques. Nous avons rencontré beaucoup de défenseurs de telle ou telle technologie, y compris l'air comprimé. Depuis vingt ans, cette technologie essaie de se développer, mais nous n'avons pas eu accès à des tests scientifiques fiables dont nous aurions pu faire état dans un rapport de l'Opecst. Or nous avons besoin de certitudes. Il est certain que ce serait une énergie neutre, l'air comprimé étant une ressource abondante. Monsieur Buis, pour que l'hydrogène soit rentable, il faut effectivement l'utiliser dans des mobilités lourdes. Le coût d'un point de recharge d'hydrogène est en effet d'environ 1 million d'euros. On peut donc l'utiliser pour des trains, comme en Allemagne - où, soit dit en passant, la pollution baisse comme chez nos autres voisins -, dans le...

Photo de Angèle PrévilleAngèle Préville :

Vous nous savez signalé qu'il n'y avait pas ou très peu d'acier acheté en France. Je sais que la production d'énergie est dédiée au privé. N'y a-t-il pas quelque chose de paradoxal d'installer des éoliennes en France pour la fabrication desquelles pas ou très peu d'acier est acheté dans notre pays ?

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet :

...ord, vous travaillez à un EPR optimisé. Sur quelle cible de réduction de coûts pouvez-vous engager par rapport au modèle actuel ? Pour le renouvellement du parc français, vous misez sur cet EPR optimisé, mais pourquoi ne pas étudier davantage la piste des petits réacteurs modulaires, qui paraît très prometteuse ? EDF fait partie d'un consortium qui travaille sur le sujet avec le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), TechnicAtome et Naval Group, mais il semble que nous ayons pris du retard, notamment par rapport aux États-Unis. Comptez-vous accélérer sur le sujet ? Pour sécuriser le financement de ce nouveau parc nucléaire, nous comprenons bien la difficulté à anticiper les variations de prix du marché. Comptez-vous demander à l'État français de mettre en place un...

Photo de Roland CourteauRoland Courteau :

Le scénario de scission d'EDF réapparaît. Ainsi pourraient être renationalisées les activités nucléaires d'EDF pour faire supporter « le mur d'investissements » auquel EDF doit faire face, tandis que serait ouvert au privé le capital des activités rentables - énergies renouvelables, distribution d'électricité, etc. - pour permettre à EDF de se refinancer. En d'autres termes, on nationaliserait les pertes et on privatiserait les profits ! Qu'en est-il exactement de cette information ? On m'indique même que ce projet serait déjà baptisé « Hercule » ! Dans l'affirmative, la dette de 33 milliards d'euros d'EDF deviendrait-elle celle de l'État ? Ces questions sont...

Photo de Fabien GayFabien Gay :

...r l'entreprise EDF ? C'est cette question que se posent notamment beaucoup de salariés et de syndicats. Avec ce projet de trois filiales, est-il envisagé de sortir le nucléaire pour le nationaliser et de privatiser d'autres secteurs ? Que va devenir la branche Enedis, aujourd'hui filiale à 100 % d'EDF ? Comptez-vous la privatiser à moitié ou complètement ? Depuis la libéralisation du marché de l'énergie voilà quinze ans, on voit ce qu'il est advenu d'Engie - on vient d'ailleurs de terminer le travail avec la loi Pacte, à laquelle nous nous sommes opposés. Que vont devenir par exemple la branche commerciale et ses 8 000 salariés ? Puisque la concertation commence, vous nous dites ne pas pouvoir nous en dire plus. À tout le moins, est-ce la lettre de mission que vous a confiée le Président de la ...

Photo de Franck MontaugéFranck Montaugé :

...nseil national de la Résistance. Je ne le suis pas à titre personnel. Quelle analyse faites-vous des avantages et inconvénients des deux modèles envisagés, celui d'une entreprise totalement intégrée, comme aujourd'hui, et celui d'une entreprise qui serait démantelée dans le cadre du projet Hercule, avec d'un côté un pôle nucléaire 100 % public et de l'autre un pôle services incluant Enedis et les énergies renouvelables, qui serait privatisé sur le modèle d'Engie ? J'aurai aussi une question plus technique : il y a quelques années, Enedis a relevé son plan de tension, ce qui lui a permis de décaler ou d'éviter des investissements de renforcement des réseaux moyenne et basse tension - les remontées d'informations de Linky en attestent. La conséquence en est un renchérissement du raccordement au ré...

Photo de Daniel LaurentDaniel Laurent :

Nous sommes tous abasourdis par le surcoût pharaonique des EPR. Pouvez-vous nous en dire un mot ? Vous nous avez parlé de l'hydrogène décarboné. Que pensez-vous de cette nouvelle énergie, qu'on commence à savoir maîtriser ? Pensez-vous qu'elle puisse être complémentaire de l'électricité ?

Photo de Catherine ProcacciaCatherine Procaccia, sénateur :

...de quelques centaines de mètres. En raison de cette imprécision et pour ne prendre aucun risque, il est constamment nécessaire de changer les satellites d'orbite. Pour autant, les fausses alertes sont extrêmement nombreuses, de l'ordre du million. Après analyse, ces alertes sont ramenées à une dizaine par an. Il s'agit d'un gros problème, car le changement d'orbite consomme beaucoup de temps et d'énergie. A l'inverse, une meilleure identification des débris constituerait une avancée certaine. Serait-il envisageable d'équiper tous les satellites d'un détecteur ? Professeur Gérard Mourou. - Nous n'en sommes pas encore là car le système est encore quelque peu encombrant. Néanmoins, il pourrait s'agir d'une avancée importante pour la France. Si j'avais su que nous allions évoquer le sujet des déb...

Photo de Annie Delmont-KoropoulisAnnie Delmont-Koropoulis, sénatrice :

...cet espoir que vous nous donnez. Je souhaite savoir si l'accélérateur laser pourrait être développé pour l'hôpital ou un centre de radiothérapie, par exemple à titre expérimental. Comment un hôpital pourrait-il y accéder ? Professeur Gérard Mourou. - Il s'agit de l'un de mes thèmes de recherche actuels sur la lumière extrême. L'objectif est de pouvoir développer des systèmes de protons avec une énergie de 200 à 300 MeV. Je laisse Sydney Galès expliquer pourquoi la radiothérapie par proton est très intéressante par rapport aux électrons et aux rayons X. Professeur Sydney Galès. - A Orsay, j'ai fait ma thèse sur un accélérateur de protons construit par Joliot-Curie en 1956. En 1993, cet accélérateur de protons de 200 MeV a été confié pour un franc symbolique à l'hôpital Curie. Aujourd'hui, c'e...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir, sénateur :

...acité de la filière nucléaire, dont nous connaissons l'importance pour notre pays. Alors que nous sommes actuellement mobilisés sur des considérations de bilan carbone, pouvez-vous en dire plus sur les délais d'aboutissement de vos travaux à l'échelon industriel, sur la réduction du volume de stockage et de durée de vie des déchets nucléaires ? Ce processus nécessite également de la production d'énergie. Quel est le bilan carbone de cette technologie ?

Photo de Michel RaisonMichel Raison, rapporteur :

Le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne fait de l'énergie un domaine de compétence partagée entre l'Union et les États. Il consacre la souveraineté de chaque État membre pour la détermination de son bouquet énergétique, sauf vote unanime du Conseil européen. Cette caractéristique majeure explique le premier avis motivé adopté par notre commission à propos de trois projets de directives concernant l'efficacité énergétique d'une part, et l'énergie produit...

Photo de Angèle PrévilleAngèle Préville, sénatrice, rapporteure :

Le stockage de l'électricité constitue un sujet très important. Le Président de la République l'a d'ailleurs évoqué lors de son déplacement d'il y a quelques jours à Souillac. À l'échelon mondial, le stockage de l'électricité est appelé à se développer dans un contexte de fort essor des énergies renouvelables variables. Les simulations montrent toutefois que les besoins de stockage stationnaire resteront limités dans le cas de la France, du fait de la flexibilité très importante de notre système électrique et de son interconnexion au système européen. C'est seulement après 2035, si devait se mettre en place un mix électrique composé quasi exclusivement de moyens de production renouvelab...

Photo de Claude KernClaude Kern, rapporteur :

Il aura fallu un petit peu plus deux ans pour que l'exceptionnel paquet d'hiver « Énergie propre pour tous les Européens », publié le 30 novembre 2016, passe du stade de propositions à celui de textes disponibles. Trois directives et un règlement ont été publiés au Journal officiel de l'Union européenne. Trois règlements et une directive sont disponibles uniquement dans la version temporaire de compromis accepté en trilogue, en décembre 2018. Pour ces derniers textes, aujourd'hui publ...

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet, sénateur, président de l'Office :

...e régulation du marché. En cette matière, l'aspect économique est important. Il faut évoquer la flexibilité du nucléaire. J'ai vécu avec l'idée que le nucléaire était une économie de ruban, qui se caractérisait par la stabilité de la production continue d'une puissance constante toute l'année. Apparemment, le nucléaire connaît aujourd'hui, pour des raisons qui m'échappent, une flexibilité. Les énergies renouvelables sont toutes intermittentes, mais certaines sont aléatoires. Ainsi, le photovoltaïque est intermittent, alors que l'éolien est intermittent et aléatoire. Je poserai une question de béotien : pourquoi l'électricité ne se stocke-t-elle pas ? Par ailleurs, il n'a pas été question du stockage par l'énergie cinétique, alors que cela constitue une réponse intermédiaire et de transition...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Vous avez évoqué les biocarburants de première génération. En réalité, ce sont des agrocarburants ; leur bilan écologique dépend de la manière dont la matière agricole est produite ! L'essentiel est de disposer de tout le panel des modes de productions énergétiques et de les optimiser. On a ainsi fait des progrès pour améliorer le rendement des énergies d'origine fossile. Il ne serait donc pas judicieux de les mettre systématiquement de côté pour privilégier des énergies qui semblent renouvelables, mais dont le bilan écologique n'est pas toujours satisfaisant. Je pense en particulier aux panneaux solaires. Attention à ce pas céder à la tentation du tout ou rien qui peut nous conduire à perdre des compétences. Ainsi, dans l'industrie automobile,...

Photo de Simon SutourSimon Sutour :

Selon nos rapporteurs, les avancées sont modestes. Tant mieux ! On a trop eu tendance ces dernières années à vouloir nous faire rentrer dans des projets qui nous auraient liés. Je me souviens d'une réunion où le commissaire européen, Günther Oettinger, avait parlé d'énergie pendant une heure sans prononcer une seule fois le mot « nucléaire » ! À l'époque, on voulait nous imposer des changements. L'Allemagne était en pointe, on voit le résultat : elle refuse le nucléaire mais achète à ses voisins de l'électricité issue de centrales nucléaires et conserve ses capacités au charbon, très polluantes. Heureusement, nous avons eu, en France, des dirigeants visionnaires qui...

Photo de Pierre CuypersPierre Cuypers :

Nos rapporteurs ont montré la difficulté d'avancer, alors que développer les énergies de demain est urgent. Le pétrole provoque des guerres dans le monde entier. C'est Nicole Fontaine qui avait développé cette belle image du bouquet énergétique, qui combine toutes les énergies possibles. Je voudrais revenir sur certains propos. Quand on produit de l'énergie à partir de la biomasse, on obtient de l'énergie à partir de produits fermentescibles, on ne produit pas de l'énergie « bio...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Le terme « biocarburant » suggère un substitut parfait à une énergie fossile, alors que le bilan carbone n'est pas forcément bon.

Photo de Pierre CuypersPierre Cuypers :

Pourtant, le bilan carbone des énergies renouvelables est meilleur que celui des énergies fossiles, considérées du puits de production jusqu'au réservoir. Les agrocarburants offrent un débouché à l'agriculture. Ils créent de nombreux emplois, contribuent à l'amélioration de l'environnement. Soyons donc prudents dans nos propos.