Interventions sur "COP"

95 interventions trouvées.

Photo de Chantal JouannoChantal Jouanno :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, la discussion de cette proposition de résolution voulue par le président du Sénat nous offre une belle occasion de réaffirmer ce que nous attendons de la COP 21. Notre parti politique, dont le fondateur fut un des acteurs clés du Grenelle de l’environnement, est très attaché à la réussite de cette négociation. Nous souhaitons donc au Gouvernement de rencontrer un plein succès, non par altruisme à son égard, mais par amour pour nos enfants : nous ne voulons pas qu’ils souffrent des conséquences du chaos que nous avons créé. Les dérèglements climatiqu...

Photo de Chantal JouannoChantal Jouanno :

Enfin, madame la secrétaire d’État, je crains que nous n’ayons pas tiré les enseignements des échecs précédents en ce qui concerne les modalités de négociation. La conférence de Copenhague s’était conclue par un engagement clair pour la mise en place d’un Fonds vert pour le climat, point qui est aujourd’hui en discussion dans le projet de texte… Il nous apparaît à tous que les acteurs clés de la lutte contre les changements climatiques, à savoir les territoires, les ONG, les acteurs économiques, la société civile, sont totalement absents de la négociation. Nous-mêmes, parle...

Photo de Jacques CornanoJacques Cornano :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, aujourd’hui, devant le Parlement réuni en Congrès, le Président de la République a réaffirmé le maintien de la COP 21, malgré les événements dramatiques de ces derniers jours. Cela est heureux, car la tenue de cette conférence répond à une nécessité. Lors de ce sommet, les pays du monde entier se tiendront debout ensemble, à Paris, pour réaffirmer que non seulement ils veulent vivre ensemble dans un monde libre et démocratique, mais qu’en plus ils veulent « bien vivre ensemble », pleinement conscients de la ...

Photo de Joël LabbéJoël Labbé :

...uisqu’un quart des ressources sont dans un état de dégradation extrême. Cette dégradation s’explique par la conjugaison de multiples facteurs : l’érosion, la perte de matière organique – notamment imputable aux pratiques productivistes issues de l’agrochimie –, le tassement de la couche arable, la salinisation et la pollution des sols, l’artificialisation. J’espère donc que les conclusions de la COP 21 feront droit à l’idée de mettre en place une gouvernance mondiale de l’alimentation : il s’agit d’une nécessité vitale pour l’avenir. Je conclus par un mot sur la suite de l’examen, après-demain, de la proposition de loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre. Je me suis permis – je sais que cela ne se fait pas – d’adresser une lettre ouverte à...

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson :

...t légitime. Mais pour que les petits territoires océaniens se fassent entendre face aux géants producteurs de CO2 que sont la Chine, les États-Unis ou l’Inde, ils doivent compter sur l’appui de grands acteurs internationaux comme la France, puissance du Pacifique par le biais de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française et de Wallis-et-Futuna. La volonté de notre pays de faire réussir la COP 21 à Paris à la fin de l’année est un atout sur lequel les îles océaniennes doivent s’appuyer pour faire comprendre au monde que la montée des océans concerne toute l’humanité, car, si rien n’était fait, ce qui menace les îles du Pacifique aujourd’hui pourrait menacer demain bien d’autres régions du monde. Un mot enfin sur nos territoires de la France métropolitaine et sur le retour d’une vérita...

Photo de Hervé MaureyHervé Maurey :

...te toutefois, madame la secrétaire d’État, que le Gouvernement ne se soit pas davantage appuyé sur ce consensus. Certes, il lui revient de mener les négociations, notamment celle-ci, mais il aurait pu s’appuyer davantage sur le Parlement, la société civile et les territoires. Je forme le vœu qu’à l’avenir, il en aille différemment et que nous puissions être plus présents dans le déroulement de la COP 21 et dans la préparation de la COP 22, puisque la France présidera, durant toute l’année prochaine, cette conférence des Nations unies sur les changements climatiques. La diplomatie parlementaire peut tout à fait jouer un rôle sur ce sujet aussi. Si, comme nous l’espérons, un accord ambitieux, contraignant et universel est conclu dans quelques semaines, il restera un certain nombre de formalit...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

...rnés. Cette démarche présente un intérêt : même si nous n’avons pas encore atteint l’objectif fixé, une dynamique est amorcée, à la fois avec des clauses de surveillance et de vérification, des clauses de rendez-vous et la capacité de faire évoluer les engagements en fonction de l’évolution de la situation et de nos connaissances. Néanmoins, il est important de ne pas déléguer le résultat de la COP 21 aux seuls États, tout d’abord parce qu’ils n’en ont pas la capacité. Aucun résultat ne sera obtenu sans un engagement sérieux et sans un changement de comportement de la part des citoyens. Par ailleurs, les territoires devront être mobilisés – ce point a déjà été évoqué – aussi bien en termes de logement, d’aménagement du territoire que de transport. Mais n’oublions pas que les États ne pourr...

Photo de Jean-Paul EmorineJean-Paul Emorine :

Notre ordre du jour appelle en premier lieu une communication de nos collègues Fabienne Keller et Jean-Yves Leconte sur les perspectives de l'Union européenne pour le climat et l'énergie. Cette question est tout à fait essentielle en vue de la conférence sur le changement climatique, la COP 21, qui se réunira en décembre à Paris. Le Conseil européen d'octobre 2014 a fixé des objectifs ambitieux. Ces objectifs ont servi de base à la contribution de l'Union européenne pour la COP 21. Il est donc important pour nous de décrypter les engagements de l'Union et d'évaluer ce qu'elle peut attendre en retour des autres parties à cette négociation internationale. Je rappelle par ailleurs qu...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

...ment climatique. Il s'agit d'un thème majeur et de très long terme pour la planète. C'est aussi, à brève échéance un défi pour la France, qui va précisément accueillir les représentants des États du monde en décembre pour tenter de franchir une étape majeure dans ce combat. La 21ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique - usuellement dénommée COP 21 - réunira en effet en décembre, à Paris, les 195 États membres de cette Convention internationale signée à Rio, au Sommet de la Terre, en 1992. Deux ans plus tôt, en 1990, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le GIEC, avait publié son premier rapport où il décrivait l'impact des activités humaines sur le réchauffement climatique dû au développement exponentiel d...

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

...ollègue Jean-Yves Leconte, nous avons participé à Bruxelles, le lundi 30 mars dernier, au siège du Parlement européen, à une réunion interparlementaire rassemblant des élus du Parlement européen, le commissaire européen à l'énergie et au climat M. Cañete, et des élus de parlements nationaux (membres de commissions du développement durable ou de commissions des affaires européennes). L'enjeu de la COP 21 y a été largement traité. Je ne regretterai qu'une chose : l'absence de décision opérationnelle à l'issue de cet événement, même si un large consensus était palpable sur la stratégie volontariste à suivre. Deux points particuliers : d'abord une crainte perceptible du Parlement européen de devoir céder ses prérogatives sur le sujet, et ensuite la question de la répartition des rôles entre le co...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

...ontaire. L'Union européenne, dans son « cadre d'énergie-climat 2030 » a décidé l'inclusion du secteur, mais a remis à plus tard, en 2020, la définition de règles de comptabilisation, qui se heurte à des pratiques très diverses d'un pays à l'autre. Au total, si ce secteur a été imparfaitement pris en compte depuis Kyoto, il est appelé à prendre une importance croissante dans la perspective de la COP 21, tout particulièrement pour les pays en développement. En effet, pour nombre de pays en développement, en particulier ceux possédant de grandes surfaces forestières, l'utilisation des terres et la foresterie peuvent être responsables d'une quantité importante de leurs émissions. On attend des États des engagements ambitieux mais ces États sont dans des situations très différentes. Les évoluti...

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

...sous forme de dons. Les États-Unis, avec 3 milliards de dollars, sont les premiers contributeurs, suivis du Japon (1,5 milliard de dollars), du Royaume-Uni (1,1 milliard de dollars), de la France et de l'Allemagne (1 milliard de dollars chacun). Ce montant reste en deçà des espérances et est à coup sûr inférieur aux besoins des pays en développement. Je rappelle que l'objectif lancé en 2009 à la COP 15 de Copenhague était de mobiliser, d'ici à 2020, 100 milliards de dollars par an, en fonds publics et privés. Ce sera donc encore un point très attendu et débattu de la COP 21 à Paris. Pour finir, je rappelle que la COP 21 n'est pas un exercice européen. La démarche ne se fait pas ni aux 28, ni aux 38 de Kyoto, mais aux 195 de Rio. L'Union européenne y tient une partition ambitieuse et exempla...

Photo de Jean-Paul EmorineJean-Paul Emorine :

Les deux « Grenelle » de l'environnement ont été des étapes importantes. Je présidais alors la commission des affaires économiques et à ce titre j'ai pu me rendre avec le Ministre d'alors, M. Jean Louis Borloo, à la COP de Copenhague où se débattait déjà la question de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il faut avoir à l'esprit que notre voisin et partenaire allemand émet, par habitant, trois fois plus de ces gaz que la moyenne. De même, les quotas d'émissions représentent un coût et il est indifférencié quel que soit l'objet de l'entreprise en cause et par exemple la cimenterie est à la même en...

Photo de Alain RichardAlain Richard :

Notre collègue Jean-Yves Leconte considère qu'engager les entreprises est plus efficace que de s'en remettre aux États. Mais ce que nous cherchons à faire à la COP 21 c'est un traité, et un traité engage des États qui sont dès lors nos seuls interlocuteurs. C'est aux États et à eux seuls de veiller à ce que font leurs entreprises. Ce mécanisme qui consiste à réunir des États, très divers les uns des autres, est la seule voie utile. S'agissant des positions de l'Union européenne, elles sont aussi les résultats des traités : elles impliquent le Conseil, le P...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

...Michel Rocard - ambassadeur de la France pour les Pôles -, le service européen pour l'action extérieure, le Parlement européen, ainsi que le commissaire Cañete à l'énergie et au climat. Il s'est agi d'élaborer une feuille de route pour l'Arctique où la France s'implique aux côtés de l'Union européenne. Tous ces acteurs au demeurant travaillent en bonne intelligence avec la France, pays hôte de la COP 21. Dans sa contribution en vue de la COP 21, la Russie prend 1990 comme année de référence pour sa réduction de gaz à effet de serre. Or cette année est la dernière de l'activité industrielle intense de ce pays avant l'effondrement économique qui a suivi, par conséquent la baisse affichée pour 2030 est en réalité une hausse par rapport à 2012. Au contraire de leur gouvernement central, des pr...