Interventions sur "agriculteur"

2017 interventions trouvées.

Photo de Marie-Do AESCHLIMANNMarie-Do AESCHLIMANN :

... renforcer l'équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs, dite loi Égalim 3, avait un objectif simple dans un contexte d'inflation : faire appliquer le droit français aux produits commercialisés en France, afin de protéger les producteurs. C'est un sujet d'actualité, alors que les négociations commerciales entrent dans leur dernière phase et que de très nombreux agriculteurs manifestent, en ce moment même, inquiétude et désarroi. Nous le savons, le Sénat a agi pour sanctuariser, si je puis dire, la matière première agricole dans les négociations commerciales et permettre à nos agriculteurs, qui nourrissent la France, d'obtenir une juste rémunération de leur travail. Je tiens à leur exprimer ici mon soutien plein et entier. Dans un maquis de règles tatillonnes et i...

Photo de Franck MenonvilleFranck Menonville :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, à l'heure où la voix des agriculteurs français et européens résonne avec force partout sur notre continent, en particulier dans notre pays, il est de notre responsabilité d'apporter des réponses concrètes aux problèmes rencontrés par ceux qui nous nourrissent. Je tiens à saluer la démarche de notre collègue Anne-Catherine Loisier et de notre groupe de l'Union centriste, qui a permis d'inscrire le recours aux centrales d'achat de la...

Photo de Cathy Apourceau-PolyCathy Apourceau-Poly :

... de sa conférence de presse du 16 janvier 2024, le Président de la République a peu pris le temps de s'enquérir de la situation des maires, si ce n'est peut-être en les rangeant dans la catégorie de « ceux qui veulent agir et qui sont empêchés », pour paraphraser son propos. Il a estimé qu'« il y a encore trop de complexités qui découragent les entrepreneurs, les industriels, les commerçants, les agriculteurs, les artisans, les maires ». Si les maires sont derniers de cette liste, ce n'est pas un hasard... Derrière ce propos sur la simplification, prenons garde aux raccourcis simplistes. Les maires connaissent les contraintes qui pèsent sur leurs mandats. À quelle place se situe la thématique des marges de manœuvre financières ? Un maire sans argent est un maire sans pouvoir, démuni face à sa popul...

Photo de Franck MenonvilleFranck Menonville :

Ma question s’adresse à M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. Elle porte sur la colère des agriculteurs, qui se propage de façon très inquiétante dans notre pays. Avant de la poser, je voudrais toutefois avoir une pensée émue pour Alexandra Sonac et sa fille, qui ont tragiquement perdu la vie dans l’Ariège. Comme vous le savez, monsieur le ministre, la colère des agriculteurs ne tombe pas du ciel. Elle sanctionne une longue évolution. Au fil des années, les attentes écologiques et sociétales pesa...

Photo de Daniel SalmonDaniel Salmon :

... crise. Le malaise est palpable depuis des décennies. Il se cristallise aujourd’hui, car la coupe est pleine : le revenu agricole chute inexorablement, alors que les prix alimentaires augmentent. Jamais la question du partage de la valeur n’a été aussi cruciale. Les marges de l’agro-industrie ont atteint 48 % en 2023 ! La problématique n° 1 est bien la faiblesse du revenu agricole, qui épuise les agriculteurs. Le Gouvernement et le syndicat majoritaire font de la diversion en réduisant la contestation à celle des normes environnementales, à la question des jachères. Le syndicat majoritaire agite l’écologie comme un épouvantail, pour mieux masquer les échecs sinistres des politiques menées depuis des décennies : organisation d’une concurrence déloyale, confiscation de la politique agricole commune (...

Photo de Daniel SalmonDaniel Salmon :

Les agriculteurs sont en première ligne. Ils savent parfaitement que nous devons agir sans tarder pour limiter le réchauffement climatique et pour nous adapter, mais il faut les accompagner. Voilà ce qui manque aujourd’hui dans votre politique, qui est insignifiante à ce niveau-là. On comprend donc bien l’émoi de toute la profession. Sept ans ont déjà passé, il vous reste quelques années : agissez !

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

Monsieur le Premier ministre, entendez-vous le cri de colère de nos agriculteurs ? Ce cri, je vais le faire mien, car je partage tous les jours les mêmes angoisses, les mêmes incompréhensions, les mêmes révoltes. Ce qu’ils nous disent, c’est qu’ils ne comprennent plus ce que la France et son gouvernement veulent : nourrir sans produire, cultiver sans cultures, élever sans élevage. Ils n’acceptent plus les messages de condamnation de tous ces pseudo-experts – Caron, Clément,...

Photo de Pierre MédeviellePierre Médevielle :

...s pensées vont bien sûr vers la famille Sonac, si durement éprouvée. Monsieur le ministre, ma question porte sur les crises concomitantes de l’agriculture et de la pêche. Comme prévu, le blocage routier de l’A64 dans mon département, sur l’initiative d’éleveurs victimes de la crise bovine liée à la maladie hémorragique épizootique (MHE), est en train de se généraliser à l’ensemble du pays. Nos agriculteurs et nos éleveurs ne peuvent plus vivre de leur métier. Devant tant de désespérance, des mesures concrètes et immédiates sont aujourd’hui indispensables. Le gel du prix du gazole non routier (GNR) à un niveau acceptable pendant trois ans permettrait aux exploitants les plus durement touchés de se refaire une trésorerie. Envisagez-vous cette option ? Aujourd’hui, le bashing agricole et l’in...

Photo de Henri CabanelHenri Cabanel :

Ma question s’adresse à M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. Monsieur le ministre, Alexandra et Camille sont décédées hier. Le monde paysan, dont je suis, les pleure, et la France est en deuil. Au nom des membres de mon groupe, j’exprime toute notre compassion à leur famille. Elles sont mortes en défendant le métier d’agriculteur et notre agriculture, l’une des plus sûres au monde. Dans ce contexte de tristesse et de colère, la décence s’impose à nous. Stop à la politique politicienne ! Ce mal-être, on le connaît depuis longtemps. Le rapport d’information que j’ai cosigné avec notre ancienne collègue Françoise Férat en 2021 en pointait les causes multifactorielles. Nous ne découvrons pas le problème du revenu : une majo...

Photo de Jean-Claude TissotJean-Claude Tissot :

...aine, mais aussi, monsieur le ministre, par l’incapacité d’un exécutif, qui, après plus de six ans au pouvoir, semble être davantage le spécialiste des réponses d’urgence que le porteur d’un véritable projet. Nous le constatons encore avec le énième report du projet de loi d’orientation en faveur du renouvellement des générations en agriculture, dont le contenu actuel est en deçà des attentes des agriculteurs. Aujourd’hui, face à cette mobilisation, il importe que nous ne nous trompions pas de diagnostic, mes chers collègues. À l’heure où les géants de l’agroalimentaire s’opposent dans une guerre des prix toujours plus forte et dont les agriculteurs sont toujours les grands perdants, la crise est avant tout économique. Et ce n’est pas en cédant au lobby agro-industriel sur l’abaissement des normes ...

Photo de Kristina PluchetKristina Pluchet :

...lle du monde agricole. Cette crise met un coup de projecteur sur votre absence de cap et sur les effets délétères du « en même temps ». Comment pouvez-vous assumer un discours à Paris et des votes inverses à Strasbourg ? § Ma question est simple, monsieur le Premier ministre : qu'attendez-vous pour dénoncer les délires de vos représentants à Bruxelles et soutenir réellement l'agriculture et les agriculteurs français ?

Photo de Kristina PluchetKristina Pluchet :

Ce que je sais, monsieur le ministre, c'est que la délégation française a défendu avec force l'agriculture au Parlement européen. Sur les barrages, les agriculteurs sont très en colère. Ils en ont ras le bol du bal des faux culs. Faites votre job, monsieur le ministre ! Sortez les dents à Bruxelles et défendez enfin les intérêts de l'agriculture française !

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

...e : il demande à faire son métier. Je vous poserai deux questions, monsieur le ministre. Sans capitaine à bord du navire pêche, quel cap envisagez-vous de prendre pour éviter le naufrage d'une filière tout entière ? Comment pouvez-vous prendre l'engagement que les poissons consommés respecteront des normes aussi contraignantes que celles qui sont imposées à nos pêcheurs français ? À l'instar des agriculteurs, les pêcheurs sont en colère. C'est notre souveraineté alimentaire qui est en jeu.

Photo de Pierre CuypersPierre Cuypers :

...rant et d'autres marchandises vers le plus grand port céréalier d'Europe qu'est Rouen. Une solution a bien été proposée par la haute administration : elle consiste à décaler les moissons et les récoltes ! Pour un peu, la technocratie nous proposerait de décaler l'été ! § Quelles réponses concrètes le Gouvernement entend-il apporter à ces difficultés, qui pourraient porter le coup de grâce à nos agriculteurs dans cette période de crise majeure ?

Photo de Pierre CuypersPierre Cuypers :

Madame la ministre, j'entends ce que vous dites, mais les jeux Olympiques auront lieu dans cinq mois et, en réalité, notre souveraineté alimentaire et énergétique est encore une fois menacée. Elle est fragilisée dans un contexte de colère et de contestation : c'est le ras-le-bol des agriculteurs et de l'ensemble des filières. Par conséquent, un arrêt complet de la navigation du 18 au 27 juillet prochains serait une erreur fatale, même si je peux comprendre que trois jours de fermeture soient nécessaires pour le déminage et pour le montage des installations. En outre, il nous a été dit que les autorités refusaient la circulation fluviale, même partielle, par peur d'accident sur les déc...

Photo de Florence LassaradeFlorence Lassarade :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, les agriculteurs souffrent, les pêcheurs aussi. En effet, dans le golfe de Gascogne, la pêche est interdite à tous les bateaux de plus de huit mètres pendant un mois. Cet arrêt d'un mois doit se répéter pendant les hivers de 2025 et 2026 au nom de la protection des dauphins. Ainsi, plus de 450 navires resteront à quai pendant la période la plus prolifique pour les pêcheurs. C'est toute une filière qui est menac...

Photo de Cyril PellevatCyril Pellevat :

Ma question porte sur la proposition de directive relative à la surveillance des sols présentée par la Commission européenne en juillet dernier. Ce texte comporte des dispositions sur les principes de gestion durable des terres agricoles. La mise en oeuvre des mesures de gestion durable des sols pourrait représenter des coûts importants pour les agriculteurs comme pour l'État. Quelles sont les actions mises en oeuvre par le ministère de l'agriculture en la matière ? Dans quelle mesure les normes relatives aux bonnes conditions agricoles et environnementales ont-elles contribué à une amélioration des pratiques agricoles ? Faut-il renforcer leur niveau d'ambition pour atteindre les objectifs définis dans la nouvelle stratégie de l'Union européenne en ...

Photo de Florence Blatrix ContatFlorence Blatrix Contat :

En 2021, la Cour des comptes européenne avait relevé que la PAC 2014-2020 ne respectait pas les engagements européens en matière d'utilisation durable de l'eau, notamment les recommandations de la directive-cadre sur l'eau (DCE). Comment la PAC 2023-2027 remédie-t-elle à ces lacunes ? Encourage-t-elle une utilisation plus rationnelle de l'eau, notamment par le biais des paiements directs aux agriculteurs et des critères de conditionnalité ? En ce qui concerne la qualité, la DCE vise à prévenir et à réduire les pollutions, avec pour objectif un bon état écologique de l'eau. La directive de 2020 relative à l'accès et à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine redéfinit les normes essentielles de qualité de l'eau et les règles de transparence pour les consommateurs. On le voit bien,...

Photo de Louis-Jean de NicolayLouis-Jean de Nicolay :

... fermeture de 200 poulaillers à cause d'importations de volailles des autres pays de l'Est, qui risquent de compliquer fortement la donne, ce qui inquiète beaucoup le milieu agricole. Par ailleurs, l'agrivoltaïsme me préoccupe. Les cartes communales présentées sur les énergies renouvelables (EnR) montrent une propension à l'accélération de leur déploiement qui concerne des terres agricoles. Des agriculteurs qui arrivent à l'âge de 50 ou 55 ans, plutôt que de transmettre leur exploitation, songent à installer de l'agrivoltaïsme et à toucher les 2 000 ou 3 000 euros par hectare correspondants - comme une retraite. Ce sujet est peut-être en marge des discussions européennes, mais il concerne toute l'Europe.

Photo de Louis VOGELLouis VOGEL :

...s entre l'État et les régions et transfert de tâches sans précédent vers ces dernières. Dans certaines régions, le volume des dossiers engagés et effectivement transférés au 1er janvier 2023 est égal, voire supérieur, à celui des dossiers traités entre 2014 et 2019. La gestion de tels stocks entraîne inévitablement des retards de paiement, qui sont à l'origine d'un grand mécontentement chez nos agriculteurs. Que comptez-vous faire pour y remédier ?