Interventions sur "long"

92 interventions trouvées.

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

... Maux de tête, perte de goût et d’odorat, essoufflement rapide à l’effort, fatigue qualifiée parfois de « terrassante » : les symptômes persistants sont nombreux. Les patients atteints des formes persistantes de la covid-19 se rassemblent dans des groupes de soutien ou des collectifs plus structurés pour faire reconnaître leurs pathologies. Leur demande est légitime : ils veulent que les formes longues et chroniques de cette pathologie soient reconnues et prises en charge efficacement par notre système de soins. Ils veulent que cesse l’errance médicale des malades. Le décret du 14 septembre 2020 relatif à la reconnaissance en maladies professionnelles des pathologies liées à cette infection est un premier pas, mais les critères établis par ce texte ouvrent aux seuls soignants ayant développ...

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

...ltés d’accès à la plateforme pour les malades éloignés du numérique. Nos interlocuteurs insistent sur ce point : le médecin généraliste doit pouvoir procéder au référencement en ligne. C’est indispensable pour garantir l’accessibilité du dispositif aux personnes souffrant d’illectronisme. De plus, il faut ouvrir rapidement le dossier de la reconnaissance du syndrome post-covid comme affection de longue durée exonérante au sens de l’article L. 324-1 du code de la sécurité sociale. Par ailleurs, l’étude du post-covid et du covid long doit permettre une meilleure reconnaissance comme maladie professionnelle. Il faut aller au-delà du décret actuel, prenant en compte le syndrome post-covid selon des exigences manifestement trop restrictives. J’y insiste, les professions exposées ne sauraient se l...

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

...rès d’un million de personnes chaque jour –, il est impératif d’assurer une prise en charge des malades qui conservent des symptômes durablement. Je remercie nos collègues du groupe Union Centriste de nous permettre, avec cette proposition de loi, de débattre de la situation de centaines de milliers de nos concitoyennes et concitoyens atteints de ce qu’il est désormais convenu d’appeler le covid long. L’Organisation mondiale de la santé est parvenue récemment à une définition internationale du covid long, dont les symptômes seraient présents chez une personne contaminée sur dix après douze mois. Néanmoins, les scientifiques n’ont pas encore pu atteindre un consensus quant aux mécanismes qui en sont à l’origine. En attendant, les contaminations explosent et laissent présumer une augmentation...

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Le présent texte propose donc de recenser les cas de covid long par le biais d’une plateforme et de prendre en charge ces malades. Le référencement des malades et la création d’un protocole de soins apporteraient certes une amélioration pour ces patients, actuellement très démunis. Néanmoins, ce texte manque d’ambition, et certaines de ses dispositions inspirent des réserves. Je pense tout d’abord au référencement et au dispositif de suivi prévu sur une pla...

Photo de Jocelyne GuidezJocelyne Guidez :

...e cette proposition de loi visant à la création d’une plateforme de référencement et de prise en charge de malades chroniques de la covid-19, aujourd’hui soumise à notre examen. Je remercie également notre collègue rapporteur, Mme Nadia Sollogoub, de la qualité de son rapport, qui éclaire avec précision les enjeux de ce texte. Tout d’abord, j’insisterai sur la nécessaire reconnaissance du covid long. Il semble à présent certain qu’il ne s’agit pas, en soi, de l’une de ces maladies dites « imaginaires ». De multiples symptômes, que l’on associe souvent à tort à des douleurs post-traumatiques ou dépressives, affectent durablement de nombreuses personnes. Fatigue extrême, troubles cognitifs, essoufflement, angoisses, insomnies : ces symptômes, qui pourraient durer plus d’un an, fragilisent les...

Photo de Jocelyne GuidezJocelyne Guidez :

...alement le déploiement rapide de ces unités de soins par les agences régionales de santé, ainsi que la prise en charge à 100 % des analyses et soins par l’assurance maladie et les complémentaires de santé. Malgré les quelques réserves qu’inspire sa portée opérationnelle, ce texte assure la première reconnaissance d’une pathologie mal identifiée et un meilleur suivi des patients atteints de covid long, dont le quotidien est un combat permanent. Nous souhaitons créer du lien et mettre fin au sentiment d’invisibilité dont souffrent ces malades. C’est pourquoi les membres du groupe Union Centriste voteront le présent texte.

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

... serait, selon certaines études, malheureusement sous-estimé. Cette maladie est un défi pour le milieu médical. Si la recherche a progressé, notamment grâce à l’exceptionnelle mobilisation des chercheurs pour mettre au point des vaccins et des médicaments antiviraux, force est de constater que ce virus présente encore beaucoup d’inconnues. C’est le cas de ce que l’on appelle communément le covid long. Si, dans la plupart des cas, les symptômes de la covid-19 disparaissent au bout de quelques jours, un grand nombre de patients se plaignent de symptômes multisystémiques fluctuants, qui persistent pendant des mois : perte de goût et d’odorat, maux de tête, fatigue terrassante, « brouillard mental », douleurs musculaires, péricardites, etc. Parfois très invalidants, ces symptômes peuvent boulev...

Photo de Bernard JomierBernard Jomier :

...rs jours, nous avons débattu dans cet hémicycle des outils de gestion de la crise sanitaire ; nos échanges ont été largement nourris par la nécessité d’adapter notre organisation commune à un virus en constante mutation, qui, malgré nous, s’inscrit dans la durée. Entre autres évolutions de l’épidémie, on constate qu’une frange des personnes contaminées par le covid-19 est victime de symptômes prolongés et persistants. La part que représentent ces cas de covid long n’est pas encore établie à ce jour. Mme la ministre nous a donné un certain nombre de chiffres. Ces données ne sont toujours pas stabilisées, mais elles n’en sont pas moins intéressantes. En tout état de cause, il s’agit d’un sujet important, car nombre de nos concitoyens souffrent de cette chronicité. Nous devons nous donner les m...

Photo de Martin LévrierMartin Lévrier :

...ël Gérard, a marqué les esprits à l’Assemblée nationale, alors que nos homologues examinaient le projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique, texte qui vise à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal. Désireux de reconnecter l’hémicycle à la réalité, M. Gérard a raconté son calvaire, celui d’un patient touché par un covid long et désormais quotidiennement tributaire d’un dispositif externe, d’un cœur artificiel : trente centimètres de câbles et trois kilogrammes de matériel, qu’il portera vingt-quatre heures sur vingt-quatre jusqu’à la fin de ses jours. Le covid long – ou post-covid, c’est selon – est sa réalité. C’est aussi la réalité polymorphe, tant par ses aspects cliniques que par sa gravité et sa durée, de dizai...

Photo de Colette MélotColette Mélot :

...rnement a déjà pris des mesures concrètes pour protéger les Français, notamment les plus jeunes. Nous devons toutefois rester vigilants sur ce point. Je pense enfin – c’est le sujet qui nous rassemble aujourd’hui – à tous ces malades de la covid dont le calvaire s’éternise bien au-delà de la période d’activité du virus. Ces patients souffrent de ce que l’on a désormais coutume d’appeler le covid long. Je fais partie de ces Français pour qui la vie a changé après le virus. Ces séquelles semblent parfois anecdotiques : c’est, par exemple, la perception d’une saveur ou d’une odeur qui a changé, mais elles agissent comme de tristes madeleines de Proust, qui, régulièrement, nous rappellent cette épreuve. Dans certains cas, toutefois, ces séquelles se révèlent beaucoup plus graves : épuisement ph...

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson :

Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission, madame le rapporteur, mes chers collègues, selon la Haute Autorité de santé, entre 250 000 et 300 000 personnes souffrent de symptômes persistants après avoir contracté la covid-19 : essoufflement, perte prolongée du goût et de l’odorat, fatigue chronique, douleurs musculaires, troubles cognitifs, et j’en passe. Les témoignages s’accumulent de personnels soignants, exerçant à l’hôpital, en établissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou en libéral, ayant contracté la maladie et souffrant encore aujourd’hui de nombreux symptômes qui les empêchent parfois de retourner travailler....

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

Par cet amendement d’appel, nous demandions la réalisation d’une étude sur la pertinence – ce point mérite également que nous y insistions – de la reconnaissance du syndrome post-covid comme affection de longue durée (ALD) exonérante. Cette inscription sur la liste établie par le ministre des solidarités et de la santé permettrait aux personnes atteintes de ces symptômes persistants et handicapants d’être prises en charge à 100 % par l’assurance maladie dans le cadre de leur parcours de soins et des protocoles référencés. Nous proposions également d’étudier les nécessaires adaptations – l’un de nos ...

Photo de Angèle PrévilleAngèle Préville, sénatrice, vice-présidente de l'Office :

Chers collègues, je vous souhaite la bienvenue pour cette audition publique organisée par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), qui va nous permettre d'avancer dans l'étude de ce que l'on appelle le Covid long. En avril 2021, l'Office avait déjà organisé une audition publique sur les symptômes prolongés après une infection au Covid. Ses enseignements ont été intégrés dans le rapport intitulé « Les aspects scientifiques et techniques de la lutte contre la pandémie de Covid-19 » qui a été publié en juillet 2021. Ce rapport formulait plusieurs recommandations. Les quatre rapporteurs souhaitent aujourd'hui...

Photo de Florence LassaradeFlorence Lassarade, sénatrice, rapporteure :

J'ai participé à l'une des auditions conduites dans le cadre de l'examen de la proposition de loi tendant à créer une plateforme de référencement et de prise en charge des malades chroniques de la Covid-19. Je pense que le public a tendance à assimiler beaucoup de symptômes au Covid long, et des questions commencent à se faire jour sur la façon de bien cerner les personnes pouvant présenter un Covid long. Ayant une formation de pédiatre, je m'intéresse particulièrement à l'éventuel Covid long de l'enfant. J'ai bien entendu que le risque d'avoir un Covid long est en rapport avec l'intensité de la phase aiguë. Les pédiatres voient aussi des enfants qui décrochent sans que l'on ait ...

Photo de Sonia de La ProvôtéSonia de La Provôté, sénatrice, rapporteure :

...e infectieuse, des herpès, des syndromes post-grippaux, etc. En ce qui concerne les enfants, on a beaucoup évoqué les états rappelant les syndromes de Kawasaki ; en l'espèce, il y a des choses identifiées sur le plan anatomopathologique, qui sont loin des troubles fonctionnels. Avez-vous des informations à ce sujet ? Lors de la première audition publique qu'avait organisée l'Office sur le Covid long au printemps 2021, nous avions noté l'émergence de symptômes végétatifs, notamment une inadaptation à l'effort persistant, chez des personnes très actives sur un plan physique, voire chez des sportifs. Vous avez évoqué des dyspnées persistantes, mais pas ce symptôme précis, qui inclut des tachycardies ou une polypnée après avoir monté trois ou quatre marches ; ce sont pourtant des éléments qui se...

Photo de Ludovic HayeLudovic Haye, sénateur :

...interdiction d'exercer certains métiers en fonction de certaines pathologies. J'imagine que perdre l'odorat est très compliqué lorsque l'on travaille dans la parfumerie, la gastronomie ou l'oenologie par exemple. J'imagine aussi que pour un sportif professionnel, il est difficile de ne pas avoir récupéré sa capacité respiratoire. Je souhaiterais donc connaître le niveau de reconnaissance du Covid long aujourd'hui. Dr Olivier Robineau. - Cette question, qui est majeure, dépasse sans doute le sujet de la recherche et sera sans doute davantage développée dans la deuxième partie de l'audition. Il y a maints niveaux de reconnaissance. Le premier est celui du cercle familial, qui ne comprend pas toujours pourquoi les personnes sont fatiguées alors que les examens ne donnent rien. Il y a ensuite la...

Photo de Angèle PrévilleAngèle Préville, sénatrice, vice-présidente de l'Office :

J'ai moi aussi une question, qui donnera peut-être de l'espoir puisqu'on dispose maintenant d'un recul de deux ans sur tout ceci. Y a-t-il des patients, qui ont eu un Covid long selon la définition que vous en avez donnée, et qui ont connu récemment des améliorations ? Dr Olivier Robineau. - Oui, c'est certain. Une grande majorité des patients s'améliore, et régulièrement certains guérissent. Pour autant, le secteur hospitalier a probablement affaire aux patients les plus symptomatiques, et qui vont probablement le rester le plus longtemps, quelle qu'en soit la cause. E...

Photo de Sonia de La ProvôtéSonia de La Provôté, sénatrice, rapporteure :

J'ai une dernière question concernant le symptôme a priori le plus caractéristique, l'anosmie - avec l'agueusie, la première étant peut-être la raison de la seconde - qui semble fréquent en Covid long, puisque l'on signale régulièrement des anosmies persistantes. Ne pourrait-on pas constituer une « cohorte » de patients anosmiques ? Certaines anosmies étant peut-être d'origine anatomopathologique, n'est-ce pas un phénomène intéressant à étudier sur un plan étiologique ? Dr Olivier Robineau. - Des cohortes sont suivies dans beaucoup de centres hospitaliers. L'anosmie est effectivement le sympt...

Photo de Angèle PrévilleAngèle Préville, sénatrice, vice-présidente de l'Office :

Merci Docteur. Nous allons maintenant prendre les questions des internautes. Première question : « La plupart des pays développés ont reconnu le Covid long pédiatrique et ont ouvert des centres multidisciplinaires de prise en charge des malades mineurs. Qu'attend la France pour s'aligner sur ces avancées internationales ? Les actions existent, alors que les patients sont en errance et font parfois face à un déni de diagnostic. » Deuxième question : « Je suis Covid long depuis 20 mois et doublement vaccinée depuis mars 2021 ; je voudrais savoir si l...

Photo de Angèle PrévilleAngèle Préville, sénatrice, vice-présidente de l'Office :

...es auront très prochainement. S'agissant de la rencontre des différents acteurs, les associations de patients ont signalé cinq besoins principaux. Le premier était un besoin d'information sur la prise en charge, Internet offrant une information assez hétérogène et très peu de renseignements sur l'offre de soins et le parcours envisageable. Le deuxième concernait la reconnaissance en affection de longue durée (ALD), entraînant une prise en charge à 100 %. Puis venaient la reconnaissance en maladie professionnelle, le besoin d'accompagnement et l'orientation dans le système de soins. On l'a vu, l'offre se structure et des filières commencent à apparaître, mais les patients ne les connaissent malheureusement pas et n'y ont dès lors pas accès. Une question vous intéresse probablement tous : l'af...