Interventions sur "ruche"

11 interventions trouvées.

Photo de Michel MASSETMichel MASSET :

...lématique de manière dogmatique. Au contraire, notre réponse doit permettre de mieux appréhender les espèces invasives actuelles et futures : le ver plat d'Amazonie, fléau pour nos vers de terre, la moule quagga, qui pullule dans nos lacs alpins, ou encore la jussie que l'on retrouve dans nos cours d'eau. Depuis plus de vingt ans, les frelons asiatiques bouleversent les écosystèmes, déciment les ruches et tuent les pollinisateurs. Pourtant, jusqu'ici, nous avons détourné les yeux. Dès à présent, regardons ensemble le problème en face. La réflexion que nous devons mener concerne le rôle de la puissance publique et, précisément, celui de l'État. « La Nation proclame la solidarité et l'égalité de tous les Français devant les charges qui résultent des calamités nationales. » Tels sont les termes ...

Photo de Jean-Yves RouxJean-Yves Roux :

... a vingt ans, est à l'origine de plus de 12 millions d'euros de pertes économiques annuelles pour la production apicole, directement imputables à cette espèce. C'est là un exemple parfait à l'attention des étudiants en mathématiques pour illustrer le principe d'une suite géométrique. On estime que cette espèce exotique envahissante est responsable d'environ 20 % de la mortalité observée dans les ruchers. L'abeille domestique et les insectes sociaux constituent en effet les proies de prédilection et la majeure partie du bol alimentaire de cette espèce. Chaque année, un nid de frelons asiatiques consomme plus de onze kilogrammes d'insectes pour la nourriture de ses larves. La prédation n'est pas le seul effet négatif généré par sa présence à proximité d'une exploitation apicole : le stress qu'o...

Photo de Philippe GROSVALETPhilippe GROSVALET :

...ncien président de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf), illustrent le désarroi suscité par ce fléau qui s'est abattu sur notre territoire il y a vingt ans. Il faut se représenter l'ampleur du désastre. Vous avez évoqué les Côtes-d'Armor, monsieur le secrétaire d'État ; je ferai pour ma part allusion à la Loire-Atlantique. Un seul nid consomme en moyenne l'équivalent de cinq à six ruches par an. En 2022, 1 700 nids ont été détruits dans le seul département de la Loire-Atlantique. Cela fait froid dans le dos, d'autant qu'il faut également prendre en compte les lourdes pertes que nos apiculteurs subissent, 20 % des pertes de colonies d'abeilles étant en effet imputables aux frelons asiatiques. Or 80 % de la pollinisation nécessaire au maintien et au développement de la production...

Photo de Marie-Laure Phinera-HorthMarie-Laure Phinera-Horth :

...ce texte introduit le principe d'une indemnisation des dommages pour les apiculteurs concernés. La commission a souhaité préciser les dispositifs créés par l'adoption de plusieurs amendements. Le régime d'indemnisation prévu par cette proposition de loi a ainsi été recalibré au bénéfice des chefs d'exploitation apicole dont une partie essentielle du revenu provient de la vente des produits de la ruche. Cette prise de conscience, certes tardive, ne doit pas faire oublier que d'autres menaces existent. Je pense à la coccinelle asiatique qui, à l'instar du frelon, gagne du terrain d'année en année. Depuis son arrivée massive, la coccinelle à deux points, naturellement présente chez nous, a vu sa population baisser de 40 %. En tant qu'Ultramarine, je ne peux pas passer sous silence les menaces q...

Photo de Nicole BonnefoyNicole Bonnefoy :

...ien et occasionne de sérieuses nuisances. Je rappelle qu'une seule piqûre suffit pour provoquer un grave choc anaphylactique chez une personne allergique. Le frelon asiatique à pattes jaunes constitue de surcroît une véritable menace pour la biodiversité, au premier chef pour les abeilles. La croissance exponentielle de l'espèce est en cela une catastrophe pour les apiculteurs, qui voient leurs ruches décimées en un rien de temps. Certaines attaques peuvent provoquer la perte de 80 % des ruches, si bien que les apiculteurs confrontés à la présence du frelon préfèrent déplacer leurs ruches pour préserver leurs colonies d'abeilles. En somme, le préjudice annuel cumulé pour la filière apicole est évalué à près de 12 millions d'euros, sans compter les dommages indirects sur l'agriculture et l'ar...

Photo de Kristina PluchetKristina Pluchet :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, depuis plus de dix ans, nos apiculteurs sont aux prises avec le fléau du frelon asiatique. Cet insecte, sans prédateur connu en Europe, ravage sans cesse leurs ruches et leur activité. Au-delà de l'activité apicole, la biodiversité et la production agricole sont également affectées. Si nos abeilles disparaissent, c'est un tiers du contenu de nos assiettes qui disparaîtra. La prolifération particulièrement rapide et étendue de cet insecte exotique envahissant induit une pression dommageable sur l'ensemble des pollinisateurs et sur notre entomofaune, déjà obj...

Photo de Jocelyne ANTOINEJocelyne ANTOINE :

...op longtemps négligé. Je remercie également le rapporteur Jean-Yves Roux de la qualité de son analyse et des apports introduits dans le texte, qui me satisfont pleinement. Je m'exprime à la fois en tant que sénatrice de la Meuse, département affecté par ce frelon à pattes jaunes venu d'Asie, et en tant qu'apicultrice et femme d'apiculteur amateurs, puisque mon mari et moi possédons cinq petites ruches au fond de notre jardin. Il n'en demeure pas moins que ce frelon asiatique arrive sur notre verger et perturbe nos ruches. Le texte que nous examinons ce matin donne de l'espoir aux apiculteurs professionnels, qui subissent les conséquences économiques de l'installation de cet insecte sur la production de miel en France, mais également aux modestes amateurs qui entretiennent les traditions rura...

Photo de Odette HerviauxOdette Herviaux :

Je parlerai en tant qu'apicultrice et observatrice de terrain depuis vingt ans. Nous possédons une petite dizaine de ruches. Sur ma commune, tous les ruchers en plein champ ont disparu. Lorsque nous avons débuté, on nous appelait pour venir chercher des essaims d'abeilles sauvages près des habitations. C'est désormais terminé. Nous habitons près d'un bois et n'avons jamais eu de pertes - peut-être en raison de nos actions préventives contre le varroa ou la loque -, hormis depuis deux à trois ans : l'arrivée du frelon...

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

...pposer les agriculteurs, les apiculteurs et les protecteurs de la nature. Tous sont conscients de la nécessité de protéger la biodiversité ; l'enjeu principal consiste à trouver, pour les agriculteurs, des solutions alternatives aux néonicotinoïdes. Au-delà de la biodiversité, la santé animale et humaine sont aussi en jeu. Il y a eu une sorte de mode de l'apiculture : on a imaginé installer des ruches dans tous les jardins. N'y a-t-il pas un excès d'amateurs dans cette activité ? C'est un vrai métier nécessitant une formation et des connaissances. Cela me fait penser aux composteurs que les collectivités distribuent en quantité aux particuliers, inutiles si l'on ne sait pas s'en servir.

Photo de Pierre MédeviellePierre Médevielle :

...e constat est là : l'agriculture dépend des insecticides, mais aussi, paradoxalement, l'apiculture, qui utilise des pyrèthres - l'Apistan et l'Apivar - pour lutter contre le varroa. En attendant un produit miracle qui n'a pas encore été mis au point, je vois deux pistes : d'abord, enrober les semences pour limiter la dissémination de l'insecticide ; ensuite, contourner l'obstacle en éloignant les ruches des zones de culture : l'implantation de ruches entre les pistes de l'aéroport de Toulouse-Blagnac est en cours d'expérimentation.

Photo de Michel RaisonMichel Raison :

L'Anses préconise la création de réseaux de ruches, qui seront mis en place par le ministère. Il serait souhaitable que ce dernier se rapproche encore davantage des organisations d'agriculteurs pour aborder la question du traitement des plantes et trouver des solutions pour l'alimentation des abeilles. Les jachères obligatoires ont disparu, mais les bordures de bois, les parcelles mal exposées pourraient être converties en jachères mellifères. J...