Déposé le 25 novembre 2004 par : M. de Broissia, au nom de la Commission des Affaires culturelles.
Dans le III du texte proposé par le A du I du présent article pour l'article 1605 du code général des impôts, remplacer la somme :
116 €
par la somme :
118 €
et la somme :
74 €
par la somme :
76 €
OBJET
Le Gouvernement a décidé, pour des raisons techniques, d'arrondir le montant de la redevance (fixé à 116, 50 euros pour la métropole et à 74, 31 euros pour les départements d'outre mer) à l'unité inférieure, réduisant ainsi les ressources de l'audiovisuel public de près de 10 millions d'euros.
Cette décision ne permet pas de garantir à l'audiovisuel public les moyens d'une véritable ambition de service public. Aussi, la commission des affaires culturelles propose-t-elle d'augmenter le taux de la redevance à 118 euros pour la métropole et à 76 euros pour les départements d'outre-mer afin de mettre fin à une double exception :
- une exception française : le montant de la redevance audiovisuelle en France est inférieur de 40 % au niveau atteint en Grande-Bretagne et en Allemagne, où la redevance est de l'ordre de 190 euros ;
- une exception budgétaire, laquelle ferait de la redevance audiovisuelle la seule ressource budgétaire dont l'augmentation du taux serait interdite.
Le solde de cette augmentation permettrait de financer plusieurs priorités, notamment :
- la conservation du patrimoine audiovisuel : si
l'INA
bénéficie d'une hausse de ses crédits significative dans le PLF 2005, celle-ci n'est pas suffisante pour garantir la conservation de l'ensemble du patrimoine radiophonique, menacé d'une disparition irrémédiable, eu égard au retard déjà pris dans les opérations de numérisation ;
- le renforcement de l'identité des chaînes de
France Télévisions
, notamment celle de France 2 ;
- le financement des travaux de réhabilitation de la Maison de la Radio de Radio France ;
- la possibilité pour ARTE de diffuser des programmes originaux sur la TNT sur l'ensemble de la plage horaire de diffusion ;
- une augmentation des ressources de RFI qui pâtit, pour la deuxième année consécutive, de la plus faible augmentation de ses ressources publiques.
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