Déposé le 11 mars 2005 par : Mmes Voynet, Blandin, Boumediene-Thiery, M. Desessard.
Compléter le texte proposé par cet article pour la fin de la dernière phrase du dernier alinéa de l'article L. 321-3 du code de l'éducation par une phrase ainsi rédigée :
Un groupe de travail est à cette fin constitué auprès du Premier Ministre pour réécrire ou pour compléter notre hymne national par des paroles moins belliqueuses et plus adaptées à notre temps. »
La Marseillaise fait partie de notre patrimoine commun. Ses paroles ont été écrites dans un temps où hobereaux, intégristes et autres émigrés agents des puissances étrangères se dressaient contre la marche en avant de la démocratie, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.
Hegel, Goethe et bien d'autres en ont salué, dans toute l'Europe, l'Universalité.
Force est cependant de reconnaître que les temps ont changé et que littéralement, telle ou telle parole de notre bel hymne peut prendre désormais une résonance un peu particulière.
Ainsi la notion de « sang impur », métaphore critique de la trahison royale et
aristocratique, peut elle après l'aventure coloniale, deux guerres mondiales
et dans un contexte différent, prendre par exemple ici ou là un sens susceptible d'alimenter la haine, le désordre et la désunion.
Dans un souci d'apaisement, animés à coup sûr par un puissant esprit patriotique d'union nationale autour des valeurs de la république, ouverts à la construction européenne et à la solidarité internationale, les français doivent donc monter à leurs jeunes générations la voie de la réconciliation, de la solidarité humaniste et internationalistes, et celle du rejet de toutes les logiques chauvines ou racialistes.
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